Aux derniers championnats d’Afrique des nations, organisés au Maroc, les scrabbleurs sénégalais sont rentrés auréolés de médailles. Ils ont notamment glané onze (11) médailles, dont 4 en or. Mais, malgré ce succès, ils s’offusquent du mépris des autorités du sport sénégalais.
Dans une lettre ouverte, les scrabbleurs sénégalais invitent le président de la République, Macky Sall, à mettre fin aux injustices répétées de la République à leur égard. «Notre but, à travers cette lettre ouverte, est de vous faire part des injustices répétées de la République à notre endroit et de vous demander d’intercéder en vue de rétablir notre discipline dans son bon droit».
Non contents du traitement qui leur est réservé, les scrabbleurs rappellent au chef de l’Etat que leur discipline est, depuis sa création, en 1985, «leader incontesté en Afrique, tant sur le plan organisationnel que sur le plan des résultats». Sur le plan de ces résultats, relèvent-ils, «nos champions ont fait de notre fédération la plus titrée sur le plan sportif au Sénégal, avec environ une cinquantaine de titres aux Championnats du monde ; titres qui n’incluent donc pas ceux obtenus lors des festivals internationaux. Actuellement, le meilleur joueur africain au classement international est sénégalais et occupe la troisième place. Nous revenons d’ailleurs de la première édition des Championnats d’Afrique de Scrabble (23 au 27 mars 2016 à Lomé) auréolés de neuf titres, onze médailles dont quatre en or».
Au président de la République, ils indiquent que le Scrabble «n’est pas seulement une discipline sportive et un jeu qui permet d’organiser les loisirs des uns et des autres en joignant l’utile à l’agréable. C’est un outil pédagogique qui favorise chez les jeunes des capacités, telle que la maîtrise de la langue, les facultés de calcul, de concentration, de gestion du stress, etc. ainsi que les valeurs de sportivité, d’émulation, de partage et de collégialité». Il est hélas triste de vous dire, poursuivent-ils, «que le soutien du gouvernement est le seul domaine où notre discipline est en retard vis-à-vis des autres fédérations africaines».
WALF