L’affaire Panama Papers continue de révéler ses secrets. Cité dans cette sombre affaire qui défraie la chronique, l’architecte Pierre Goudiaby Atépa a tenu une conférence de presse, hier, dans ses bureaux nichés au niveau de la Corniche.
C’était pour se laver à grande eaux des accusations faites contre sa personne et ses sociétés qu’on qualifierait de sociétés «écrans» dans l’affaire Panama Papers. Celui qui assurait les fonctions de ministre conseiller du président Wade sur la question des Grands travaux s’est blanchi et a également blanchi les membres de sa famille comme titulaire de compte offshore dans les Paradis fiscaux. «Je n’ai jamais ouvert de compte en mon nom ni en celui de mon épouse au Panama. Je le dis solennellement. Si j’avais un compte dans ces paradis fiscaux, je l’aurais dénommé ‘Thiof international’», a détaillé le patron de Atépa Technologie.
Cette précision faite, l’architecte a tenté de justifier les comptes ouverts à l’étranger par ses entreprises. Il s’agit, en effet, d’un compte ouvert à Genève pour dit-il «faciliter les transactions avec l’étranger». A l’en croire, il s’agit également de la création de Atépa Engineering pour les mêmes objectifs. «J’avais informé les autorités compétentes du Sénégal à l’époque. Ce compte a été clôturé depuis la modernisation des instruments de transferts d’argent», révèle l’ancien conseiller de Me Wade. «Nous avons ouvert des comptes offshore à Genève puis à Panama pour des raisons d’optimisation. Ce qui nous a permis de gagner de l’argent à l’étranger et de le rapatrier au pays», révèle Atépa. Occasion qu’il saisira, d’ailleurs, pour se laver à grande eau : «Il m’a alors été conseillé d’immatriculer ma société de Genève à Panama pour payer moins d’impôts». Avant de se dédouaner : «Je l’ai fait conformément à la législation en vigueur dans cette ville. Tout homme d’affaires avisé l’aurait fait. C’est une question de bon sens. Des compagnies internationales aux assises financières plus solides le font».
Comme pour répondre à ses détracteurs, l’architecte de faire savoir : «Je suis étranger aux paradis fiscaux ou aux prétendues caches d’argent comme on dirait caches d’armes». Car, poursuit-il, «l’impôt est antinomique du paradis. Tout ce que vous soustrayez de votre portefeuille, réduit votre confort donc votre part de paradis. Et moi, je paye mes impôts et je continuerai de le faire car mes affaires s’en portent mieux». Répondant toujours à ses détracteurs, Pierre Goudiaby de signaler : «Nous recevons encore des coups de ceux qui ne conçoivent la vie que selon leurs normes du jour. C’est la loi du genre. Restons concentrés sur nos priorités». Par la même occasion, le président du Conseil d’administration de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brmv) s’est défaussé sur certains acteurs de la classe politique sans les nommer : «Il ne serait pas convenable de confondre ce que l’on obtient à la sueur de son front avec le gangstérisme de certains politiciens qui ont pillé nos économies et mis à genoux à travers des sociétés écrans et des prête-noms»
WALF