L’Afrique du Sud veut prendre une part considérable dans le volume d’investissements prévus pour la réalisation des projets et programmes phares du Plan Sénégal émergent. C’est dans ce cadre que des investisseurs sud-africains séjournent à Dakar en vue d’établir des partenariats et des joint-ventures.
Déjà, plusieurs consultations bilatérales ont eu lieu entre les deux pays pour explorer les mécanismes destinés à régler les questions liées à l’augmentation des flux bilatéraux d’échanges commerciaux et d’investissements. Selon le directeur de la promotion des investissements, Abdoulaye Ly, il s’agit d’impulser les partenariats stratégiques entre les deux secteurs privés des deux pays. Mais aussi de mettre en place un cadre d’informations et de suivi pour la concrétisation des engagements pris. Selon lui, c’est dans la conjugaison des efforts que les deux pays pourront ancrer durablement la culture de résultats dans un partenariat gagnant-gagnant.
- Ly a, en outre, indiqué aux investisseurs sud-africains que le Sénégal est membre d’une organisation sous régionale qui regroupe huit pays ayant les mêmes politiques économiques, disposant d’un marché estimé à 300 millions de consommateurs. «Tout cela constitue un facteur d’attractivité additionnel pour les investisseurs sud-africain qui, désormais, ne devront plus cibler le Sénégal et ses 14 millions d’habitants mais l’ensemble de l’Uemoa où la libre circulation des biens, des services et des capitaux est une réalité. Il faudra prendre en compte cette dimension qui tend à élargir le marché sénégalais à huit pays qui partagent non seulement la même langue mais la même monnaie. Vous n’avez plus à courir le risque d’échange parce que c’est une zone qui dispose d’un même système bancaire. Donc, c’est quelque chose extrêmement important», a-t-il relevé.
Ibrahima Wade, directeur général du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal Emergent (Bos), a estimé que cette généreuse initiative constitue un jalon important de plus dans les relations entre les deux pays. A l’en croire, cette mission économique est la traduction du pragmatisme qui caractérise cette coopération qui est orientée vers le développement économique.
Le flux des échanges entre les deux pays a évolué pour se situer à 30 %, selon les acteurs. Un taux jugé encore très faible. Le vice-président de la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar, Moustapha Lô, a relevé que les biens importés de l’Afrique du Sud par le Sénégal sont estimés à 86,7 millions de dollars en 2015 dont la majeure partie concerne les produits alimentaires à savoir les matières premières et les produits finis.
WALF