Le Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (SAES) a répondu hier, à l’invitation du Gouvernement. Ce n’était pas pour renégocier, mais pour écouter les autorités sur l’état d’exécution du protocole d’accords. Sur cette affaire, les responsables du Saes affirment qu’ils sont restés sur leur faim.
A en croire le chargé des revendications du Saes, Moustapha Sall, les ministres en charge de cette affaire, à savoir le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et celui des Finances ne s’accordent même pas sur les chiffres qu’ils avancent sur la réforme des titres. «Quand Mary Teuw Niane parle de quatre milliards, le ministre de l’Economie par de trois milliards», affirme, M. Sall.
Sur ce point, le chargé des revendications affirme que l’Etat, même si le Parlement a voté, n’a pas encore donné la date d’application de cette réforme. Seulement, les enseignants soulignent que des pas ont été faits par le Gouvernement sur cette réforme des titres. D’ailleurs, en début du mois de février dernier, l’Assemblée nationale a voté et adopté la loi portant cette réforme qui permet maintenant aux maîtres-assistants et enseignants-chercheurs de dispenser des cours magistraux au même titre que les professeurs titulaires.
Sur les autres points, les deux camps se donnent rendez-vous après les vacances pour les évacuer de manière définitive. Concernant le point sur les indemnités de logement, le SAES a annoncé, en marge, de sa rencontre avec le Gouvernement, qu’il va traîner l’Etat du Sénégal devant le Justice pour «violation de la loi portant sur leurs indemnités de logement». Le Secrétaire de ce syndicat, Seydi Ababacar NDIAYE, de souligner que l’Etat, en procédant de la sorte, a violé leur acquis. «Nous avons décidé de porter plainte contre l’Etat qui, par un décret a supprimé la loi qui régit les indemnités des enseignants du supérieur», affirme-t-il.
Pour rappel, le Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur, après avoir déposé son préavis de grève en début d’années, a entamé ses actions depuis février dernier. Le plan d’actions a été ponctué par des manifestations marquées par des marches, sit-in et grève générale sur toute l’étendue du pays. La semaine dernière, ce syndicat que dirige Seydi Ababacar NDIAYE avait observé 48 h de grève. Après ce mouvement d’humeur, le coordonnateur national du Saes, invité du journal Walf-Tv, avait indiqué que si le gouvernement ne se hâte pas à régler leurs doléances, ils n’excluent pas d’observer une grève illimitée. Pour sa part, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Marie Teuw Niane, tient une conférence de presse, cet après-midi.
WALF