Les propos du chef de l’Etat Macky Sall sur les syndicalistes tenus, samedi dernier, lors des rencontres économiques ont fait sortir certains de leurs gonds. Seydi Ababacar Ndiaye, secrétaire général du Syndicat des enseignants du supérieur (SAES), renseigne que ce discours lui a fait « mal ».
Dans les colonnes du journal « Enquête » le syndicaliste déclare qu’il a eu «un sentiment de dépit et de tristesse en entendant cette déclaration. Parce que Macky Sall représente une institution qui est celle de président de la République». Poursuivant, il rappelle : «il (Macky SALL, ndlr) est coutumier des faits. En étant Premier ministre, il a eu a traité les syndicalistes de criminels. Ensuite, quand il a été élu, au sortir d’une prière de Korité ou Tabaski, je ne sais plus, il est revenu à la charge. Il est parti au Gabon, il a réitéré les mêmes propos. Aujourd’hui, il revient pour dire que le syndicalisme est en train de détruire les bases des universités africaines. C’est une conviction profonde et j’ai mal. Parce qu’un Président de la république ne peut pas se permettre d’injurier une frange de la société, notamment l’élite».
Ne s’arrêtant pas à ces exemples, Seydi Ababacar fustige : «Cette position que nous avons, ce n’est pas pour rien. Donc, ça fait mal d’entendre ça. C’est son problème. Mais, il ne faut pas qu’il oublie que quand l’université était chaude, après la mort de l’étudiant Bassirou Faye, il nous a reçus. Devant tous ses collaborateurs, le 27 août 2014, il nous a dit qu’il voudrait qu’on l’aide à bâtir cette université. Je ne sais pas ce qui s’est passé pour que le président se mette à nous injurier de cette façon. Je suis triste d’entendre ça. Qu’il nous dise ce qui se passe ».
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