«Luy Jot Jotna» de Cheikh Tidiane GADIO s’attendait à une « concertation sereine et à une recherche d’un consensus fort autour d’une nouvelle constitution, soutenue dans son contenu et dans ses idéaux, par l’essentiel des forces vives de notre pays » en ce qui concerne le référendum du 20 mars prochain. Mais, en lieu et place, note, dans un communiqué, le mouvement présidé par l’ancien chef de la Diplomatie sénégalaise « le président de la République semble avoir fait le choix irréversible et regrettable du passage en force avec un référendum organisé aux forceps et aux pas de course (annoncé, organisé et tenu en un mois) ».
Appréciant la révision constitutionnelle, les responsables de «Luy Jot Jotna» observent : « tout le monde sait que le contenu de cette consultation du peuple, au lieu d’être précis et ciblé, a été élargi d’abord à 15 réformes (maintenant 18 sans au passage un retour au Conseil constitutionnel); réformes d’inégale importance et valeur, avec en plus l’inconvénient de noyer dans une polémique “juridique” une question centrale essentiellement politique et visionnaire que l’histoire aurait retenue: la réduction d’un mandat présidentiel à contre-courant des dérives en cours sur le continent ».
Concluant avec une consigne de vote, l’ancien ministre des Affaires étrangères er ses camarades de parti soulignent que « le Non Massif, quelle que soit par ailleurs l’issue du scrutin, ouvrira la porte à un débat fécond et continu sur les voies et moyens de la mise en place d’une nouvelle constitution sénégalaise, aux réformes réellement “consolidantes”, symbolisées par un retour du quinquennat et par la fin des excès et dérives du présidentialisme fort qui demeure, à nos yeux, le véritable talon d’Achille de notre République et de notre démocratie ».
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