Un septennat plein pour Macky Sall suite à l’avis du Conseil constitutionnel. Depuis lors, c’est un profond débat juridique qui s’est installé entre constitutionnalistes. Et Serigne Diop, éminent constitutionnaliste, est entré dans la danse.
S’exprimant samedi en marge de la cérémonie de dédicace du livre de Babacar Ngom, Serigne Diop est parti du postulat selon lequel, «quand le Président veut faire un référendum, l’article 51 lui demande de consulter le président de l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel». Et pour cela, l’ancien médiateur de la République souligne que l’avis donné par ces deux institutions est «consultatif». Sauf que pour le président de la République, comme l’avis intervient en matière constitutionnelle, on peut concevoir qu’il décide de le suivre. «Mais c’est un avis consultatif», précise le constitutionnaliste. Pour Serigne Diop, «si quelqu’un demande un avis, il peut le suivre ou ne pas le suivre». Pour le professeur de droit constitutionnel, le président peut décider pour des raisons tirées de l’importance qu’il accorde à l’avis, de suivre l’avis du Conseil constitutionnel. «Quand vous demandez un avis, on vous le donne. Le conseil est d’avis que c’est un avis», lance-t-il.