L’hépatite B est une infection hépatique potentiellement mortelle causée par le VHB. Elle représente un problème de santé publique majeur. Elle peut prendre une forme chronique et exposer les malades à un risque important de décès par cirrhose et cancer hépatique.
On dispose depuis 1982 d’un vaccin contre l’hépatite B. Ce vaccin est efficace à 95% dans la prévention de l’infection et du développement d’une hépatite chronique et d’un cancer du foie dû à l’hépatite B.
C’est en Afrique subsaharienne et dans l’est de l’Asie que la prévalence de l’hépatite B est la plus forte, avec une proportion de la population adulte chroniquement infectée comprise entre 5 et 10%. On relève également des taux élevés d’infection chronique dans le bassin amazonien et dans les parties méridionales de l’Europe orientale et centrale.
Le virus de l’hépatite B peut survivre en dehors du corps pendant au moins 7 jours. Au cours de ce laps de temps, le virus est encore susceptible de provoquer une infection s’il pénètre dans l’organisme d’une personne non protégée par la vaccination. La période d’incubation de l’hépatite B est de 75 jours en moyenne, mais peut varier de 30 à 180 jours. Le virus est détectable 30 à 60 jours après l’infection et peut persister dans l’organisme pour donner une hépatite B chronique.
En effet, la transmission de la maladie peut être périnatale (de la mère à l’enfant) et horizontale (exposition à du sang infecté), notamment entre un enfant infecté et un enfant non infecté pendant les 5 premières années de vie. L’apparition d’une infection chronique est très fréquente pour les nourrissons infectés par leur mère ou avant l’âge de 5 ans.
L’hépatite B se propage aussi par exposition percutanée ou à travers les muqueuses, et par le biais de la salive, des écoulements menstruels ou des sécrétions vaginales et séminales. Une transmission sexuelle de l’hépatite B peut aussi intervenir, en particulier chez les hommes non vaccinés ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes et chez les personnes hétérosexuelles ayant des partenaires multiples ou des contacts avec des travailleurs du sexe.
À l’âge adulte, l’infection débouche sur une hépatite chronique dans moins de 5% des cas. Le virus peut aussi se transmettre lors de la réutilisation d’aiguilles ou de seringues en milieu de soins ou parmi des personnes consommatrices de drogues par injection. En outre, l’infection peut se produire pendant des actes médicaux, chirurgicaux ou dentaires, des tatouages ou lors de l’utilisation de rasoirs ou d’objets similaires contaminés par du sang infecté.
La probabilité qu’une infection par le virus de l’hépatite B devienne chronique dépend de l’âge auquel est contractée cette infection. Ce sont les enfants de moins de 6 ans infectés par le VHB qui ont la plus forte probabilité de devenir port
En ce qui concerne le traitement, il n’existe pas de spécifique contre l’hépatite B aiguë. Les soins visent à préserver le confort du malade et l’équilibre nutritionnel, avec notamment une substitution liquidienne en cas de vomissements et de diarrhée.
L’hépatite B chronique peut être traitée par des médicaments, et notamment par des agents antiviraux oraux. Un tel traitement peut ralentir la progression de la cirrhose, réduire l’incidence des cancers du foie et améliorer la survie à long terme.