Il ne serait pas question de tempérament ou d’éducation dans le fait de se lever tôt, mais plutôt de génétique.
Chaque individu aurait sa propre horloge biologique qui serait inscrite dans ses gènes.
Ainsi se coucher tard ou se lever tôt, seraient des habitudes prédéterminées, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale Nature Communications. Au total, 7 gènes seraient impliqués dans ce processus finalement indépendant de notre volonté.
Les chercheurs de 23andMe, une société d’analyse génétique américaine, ont mené une étude avec les données médicales de 89 000 de leurs patients pour comprendre pourquoi les rythmes circadiens pouvaient être différents d’une personne à l’autre.
Le rythme circadien est un rythme biologique d’une durée de 24 heures. C’est le rythme qui contrôle toutes les activités de notre corps et de notre cerveau tels que le sommeil, le métabolisme, la vigilance…
Dans un premier temps, ils ont évalué si les participants étaient plutôt du matin ou du soir. Ils ont observé que 56% se considèrent comme couche-tard. Que les femmes et les adultes âgés de plus de 60 ans ont plus de probabilités d’être les plus matinaux. Les lève-tôt vont aussi connaître beaucoup moins d’épisodes d’insomnie, sans avoir besoin de plus de 8 heures de sommeil. Ils sont également beaucoup moins exposés à la dépression que les individus qui se sont déclarés du soir.
Les gènes impliqués
D’après les conclusions des chercheurs, il existerait 7 gènes impliqués dans le fait d’être matinal sans avoir mal. 7 des sites de l’ADN (loci) associés à “l’esprit du matin” sont des gènes déjà connus pour être impliqués dans le rythme circadien (alternance sommeil, jour) dont 3 en particulier qui semblent jouer un rôle clé : le HCRTR2, déjà lié à la narcolepsie, le FBXL3 déjà implique dans « l’horloge » et le gène VIP, impliqué dans la durée du sommeil paradoxal.
“Ces découvertes peuvent guider les études futures sur les rythmes circadiens, le sommeil et des troubles associés”, conclut David Hinds, chercheur à 23andMe.