Pour la seconde session de la Chambre criminelle de Dakar qui s’ouvre ce lundi, au palais de justice Lat-Dior de Dakar, 41 affaires impliquant 93 accusés sont inscrites au rôle. Le trafic de drogue occupe la première marche du podium avec 30 dossiers.
La seconde session 2016 de la Chambre criminelle de Dakar démarre aujourd’hui et se tient du 25 janvier au 5 février de l’année en cours. Au total, 41 dossiers seront examinés par les juges du Tribunal de grande instance de Dakar. Ces affaires impliquent, au total, 93 accusés tous issus de la capitale. Cette session reste marquée par la prédominance des dossiers liés au trafic de drogue, avec 30 cas y afférents. Les crimes de sang remportent la palme en second lieu, avec huit affaires réparties en 7 meurtres et un assassinat. Des cas d’agressions sont aussi inscrites au rôle et une affaire de «coups et blessures volontaires ayant entrainé une amputation». Les autres crimes reprochés aux accusés sont relatifs à la «corruption de fonctionnaire», «détention d’armes sans autorisation administrative», «meurtre avec actes de tortures et de barbarie», entre autres. Parmi les 93 prisonniers qui vont défiler à la barre figurent quatre individus de sexe féminin. Les accusés vont devoir répondre présents à leur jugement, exception faite pour l’accusé Fodé Sambou, décédé en cours de détention. Il devait comparaitre en même temps qu’une bande de neuf personnes poursuivies pour «trafic de drogue».
Dans la foulée, onze accusés ont bénéficié d’une liberté provisoire, mais ils vont devoir se constituer prisonnier puisque la loi dispose que l’on ne comparait pas libre devant une juridiction criminelle. Le reste des accusés est en prison, sauf trois qui sont non détenus. Pour cette session dont la plus longue détention provisoire est de 7 ans, l’accusé Ibrahima Mbengue ouvre le bal avec le crime d’«homicide volontaire», après 7 ans de détention préventive. La pluralité des nationalités étrangères (Nigérians, Maliens, Guinéens…) est un autre fait marquant de cette présente expérience. La seconde session 2016 de la Chambre criminelle de Dakar s’ouvre une semaine après la première du genre entamée depuis lundi dernier. Il s’agit des dossiers en appel déjà jugés par les Chambres criminelles de Saint-Louis, Kaolack et Tambacounda. La coïncidence de ces deux sessions, durant la même période, relève d’un «manque de coordination entre la Cour d’appel de Dakar et le Tribunal de grande instance» du même ressort.
Selon les informations de Walf Quotidien, le second a programmé sa session à l’insu de la première. Face à cette situation, «le Parquet a été invité de rectifié le tir, même celui-ci a prétexté avoir déjà informé qui de droit». Cette situation n’est pas sans risque car la disponibilité des salles d’audience pourrait semer le désordre. Et pour cause, le palais de justice Lat-Dior est en proie à une insuffisance de salles d’audience car il n’en dispose que huit pour différentes juridictions : Tribunal du travail, référés, audience des criés, tribunal pour enfants, flagrants délits, tribunal correctionnel, tribunal d’instance (ex-tribunal départemental…).