Deux sessions de la Chambre criminelle (ex-Cour d’assises) s’ouvrent à Dakar. Pour la première du genre qui démarre ce lundi, 30 dossiers impliquant 42 accusés seront examinés. Le trafic de drogue inonde le rôle, avec 16 dossiers y afférents.
Sept mois après la dernière du genre qui s’est tenue en juin 2015, la capitale organise ses audiences de la Chambre criminelle (ex-Cour d’assises). Une session d’appel s’ouvre ce lundi 18 janvier 2016, au palais de justice de Dakar et va se poursuivre jusqu’au 29 du mois. Il s’agit d’affaires déjà jugées à Kaolack, Saint-Louis, Tambacounda et Thiès. Et dont les personnes condamnées ont fait appel. La plupart de ces coupables ont été condamnés, à l’issue de leur jugement, aux travaux forcés à perpétuité. Ce qui signifie la prison à vie. C’est ainsi que 30 affaires impliquant 42 accusés seront examinés par le juge Amath Diouf et ses assesseurs.
Cette session reste marquée par la pluralité du trafic de drogue, avec 16 dossiers. Viennent ensuite les cas d’agressions parfois suivies de mort d’homme, de cambriolage et de braquage. Pour les crimes de sang, quatre meurtres, un cas d’assassinat sont inscrits au rôle. Un cas de viol collectif implique deux accusés condamnés, par la Chambre criminelle de Saint-Louis, respectivement à 13 ans et 7 ans de travaux forcés et à payer 10 millions. Une affaire de faux billets sera examinée. Au banc des accusés, on retrouve deux Nigérians condamnés, en première instance, à 10 ans de travaux forcés. Le seul dossier qui vient de Dakar met en cause l’accusé Pape Ndongo… Aujourd’hui, c’est l’accusé Djiby Diallo (détenu depuis 2004) qui ouvre le bal, pour le crime de vol qualifié qui lui a valu 20 ans de travaux forcés prononcés par la Cour d’assises de Thiès. Il est poursuivi pour agression suivie de mort d’homme.
Cette présente expérience se tient en même temps que Matam qui statue sur 5 affaires dont un meurtre, un cas infanticide et trois cas de trafic de chanvre indien. Mais également Fatick (17 dossiers traités), Saint-Louis et Tambacounda. Celle-ci traite de 24 dossiers impliquant 28 accusés dont 2 femmes, du 12 au 23 janvier courant. Et après les régions de Kolda (12 dossiers avec 28 accusés dont 4 étrangers), Kaolack (décembre 2015) et Diourbel dont la première session s’est tenu en juillet 2015, avec 24 dossiers inscrits au rôle. Outre cette expérience, une autre session va se tenir du 25 janvier au 8 février de cette année. Il ne s’agira pas, cette fois, d’une session d’appel puisque les accusés comparaissent pour la première fois, après que leurs dossiers ont été bouclés par les juges d’instruction.