Du milieu des années 80 à nos jours, l’université est l’une des zones les plus perturbées de l’espace public. Politisé à outrance, instrumentalisé par les lobbies de tous bords, ce lieu à vocation d’excellence est devenu un champ de confrontations, non pas d’idées, mais de muscles.
Et la grève est, hélas, le moyen utilisé par les uns et les autres pour régler les différends. Etat, enseignants et enseignés se rejettent la responsabilité. Le premier est accusé de mettre sous le coude et d’être le premier à violer ses propres accords. Les seconds se voient affublés de l’appellation de «chasseurs de primes» en ce que leurs doléances ont toujours un soubassement matériel. Entre les deux, les étudiants, véritables dindons de la farce, passent pour des majeurs sous tutelle qui n’ont que les jets de pierres et l’injure facile pour se faire entendre. Walf Quotidien tente, dans un dossier, qui n’a pas la prétention d’être exhaustif, de situer les responsabilités des uns et des autres.