«La politique politicienne, cela peut se faire mais elle ne doit pas empêcher de regarder de près les choses factuelles et les mesurer concrètement». C’est du moins l’avis du ministre du Commerce par ailleurs maire de la commune de Notto Diobass qui réagissait, en marge d’une finale de football à Sanghé, par rapport aux déclarations du chef de l’Etat dans son message à la nation. Pour le ministre Alioune Sarr, rien que dans l’agriculture où le Sénégal a réussi en un temps à réduire sensiblement son volume d’exportation, il est possible de mesurer les acquis du régime.
En effet, fait-il savoir, s’agissant de l’autosuffisance du Sénégal en riz, la production locale est passée de 500 mille tonnes à pratiquement 960 mille tonnes de riz de paddy. En d’autres termes, dit-il, c’est 500 mille tonnes de riz blanc soit la moitié de la consommation annuelle de riz du pays qui est aujourd’hui couvert. Ce qui veut dire que les besoins en riz du pays sont couverts à moitié avec comme incidence sur la balance commerciale des économies de 100 milliards de francs Cfa qui allaient sur les marchés étrangers et qui vont maintenant directement dans la poche des producteurs locaux. A cela, le ministre du Commerce ajoute des avancées remarquables dans le domaine de l’horticulture avec les taux de productions enregistrés dans la culture de l’oignon et de la pomme de terre. A ce niveau, M. Sarr fait savoir qu’avec le système de régulation mis en place par l’Etat, le producteur d’oignon arrive aujourd’hui, avec un prix de 200 francs le kilogramme, à écouler toute sa production. Ce qui, selon lui, se traduit par une enveloppe financière de plus de 30 milliards de francs Cfa injectés uniquement dans le secteur de l’oignon. Les mêmes dispositions sont aussi prises dans le secteur de l’arachide qui a connu cette année un volume de production de 1 million 120 mille tonnes commercialisées à raison de 200 francs le kilogramme comme affiché sur le marché intérieur. Tous ces revenus sur la production qui, ajoutés aux baisses sur le prix du carburant et du loyer entre autres, sont, selon le ministre, pour influer positivement sur le pouvoir des Sénégalais. Alioune Sarr est aussi d’avis que ce serait faire preuve de nihilisme que de vouloir passer sous silence tous les efforts consentis par l’Etat dans le domaine des infrastructures et de l’industrie avec leur impact sur l’offre d’emplois pour les jeunes. A ce titre, il citera l’autoroute Aibd-Thiès sur une distance de 16 kilomètres pour un coût de 90 milliards de francs Cfa, les infrastructures de la cité religieuse de Tivaouane, qui ont coûté 10 milliards de francs sans compter, poursuit-il, la forte enveloppe financière qui a servi à la relance des activités des Industries chimiques du Sénégal mais aussi les investissements dans le secteur du tourisme avec la baisse de la Tva qui est passée de 18 à 10 %. Lesquels investissements sont accompagnés de la mise en place d’un crédit hôtelier de 5 milliards de francs. Des efforts qui, selon lui, ne tiennent pas compte des projets retenus pour l’année 2016 qui tournent essentiellement autour du train express Dakar-Aibd, l’unité industrielle textile sur la plateforme de Diamniadio pour ne citer que ceux-là et qui sont tous pourvoyeurs d’emplois.
Sidy DIENG