Le constat est la même au niveau de la banlieue de Dakar. En y faisant une petite visite qui nous a couté de marcher de Bountou Pikine à Guédiawaye, précisément à Hamo 6, on a pas l’aperçu l’ombre d’une seule femme portant le voile intégral. Des fois en déambulant dans les rue on voit des voilées, qui leur simple accoutrement prouve qu’elles ont dû enlever le voile qui cachait leur visage afin de se conformer à la décision du chef de l’Etat. En effet, vous les voyez avec des gants, des chaussettes, parmi leur tenue habituelle, il n’y a que ce masque qui manque.
Il est 13 heures passée de trente minutes. A Keur Mbaye Fall, un quartier situé dans la banlieue Dakaroise plus précisément sur la route de Rufisque, après le croisement de keur Massar. C’est dans cette localité, que vivent ces personnes. Arrivé sur place, des femmes en Burqa noir comme on le voit souvent. Elles sont tranquillement en train de mener leur petit commerce de légumes. A côté d’elles, leur mari se préparait pour se rendre à la mosquée pour la prière du Tisbar. Si certaines veulent donner leur avis, par contre, d’autres fuient à cent pas pour ne pas se prononcer sur le sujet. Mais en fin une qui nous accorde un peu de son temps pour se confier à nous grâce aux vieilles dames curieuses du quartier qui voulaient savoir ce qui se passait. Voulant garder l’anonymat, cette jeune dame de teint clair, taille moyenne, on l’aperçu avec sa burqa. Son visage ne peut pas se remarque à cause du gaz qui cachait ses yeux. D’après elle, c’est une recommandation divine qu’elle n’est pas du tout disposée à arrêter. «C’est à travers un Hadith que Dieu recommande aux femmes musulmanes de se voiler leur face. Si toute de fois la loi est appliquée, je quitterai simplement le Sénégal pour renter dans mon pays la Guinée», dit-elle dans un air désespéré. Sur ce, certaines autres femmes trouvées sur ce lieu ont manifesté leur peur bleue par rapport à la stigmatisation que certains citoyens leur procurent. «Cela fait plus de trois semaines que nous ne n’osons plus sortir dans le quartier car on nous sommes insultées, stigmatisées ou même violentées. Alors que nous vivons dans ce quartier depuis plusieurs années. Plus grave cette mesure d’interdiction de la Burqa peut causer des dégâts économiques étant donné que maintenant beaucoup de ces femmes n’osent plus vaquer à leur occupation, faire leur commerce et autres», soutiennent-elles. Elles fustigent le fait qu’une des leurs, Binta Bâ ait été victime d’agression. «Elle a été complètement déshabillée par des gens qui l’ont juste aperçu dans les rues. Des gens qui l’ont insulté et traité de terroriste. Nous ne sommes pas des terroristes, nous ne comptons tuer aucune personne, qu’on nous laisse en paix pour que nous puissions bien mener notre croyance», se confit la Guinéenne. En tant que étrangers dans ce pays, elles ont décidé que si une fois la loi sera votée, elles n’auront aucun autre choix que de la suivre. «Si une personne te force à faire une chose qui n’est pas en phase avec les prescriptions d’Allah, il faut faire ce qu’elle te dit et laisser la suite à Dieu. Car ce sera Lui qui jugera», s’inquiète l’un des maris des ces femmes victimes. Par ailleurs, la population les accuse dés fois que parmi elles, il y a des hommes car on ne parvient pas à leur identifier. Pour elles, «Les gens ne sont assez bornés pour confondre les hommes des femmes, même si on ne parvient pas à voir leur visage», soulignent-elles.
Chérif AÏDARA (Stagiaire)