«And defar sunu gox». C’est l’initiative lancée par le ministère de la Gouvernance locale à travers l’Unité de coordination de gestion des déchets (Ucg) dans les différentes collectivités locales du pays. En partenariat avec la Sonatel, ce programme d’un montant de 150 millions devra permettre, dans sa première phase, de débarrasser les huit communes concernées de leurs ordures. Dans le cadre de la lutte contre l’insalubrité dans les différentes localités du pays, le ministère de la Gouvernance locale et des Collectivités locales, à travers l’Unité de coordination de gestion des déchets (Ucg) a signé un partenariat avec la Sonatel pour un montant de 150 millions de Fcfa.
Il s’agit à travers le programme «And défar sunu gox», d’inciter à la culture de la salubrité dans les huit collectivités locales concernées par la première phase du programme qui doit s’étendre sur six mois. L’objectif visé est de soutenir, en urgence, les différents programmes d’assainissement définis dans huit (8) communes du pays. Mais aussi, de contribuer à l’amélioration du cadre de vie des populations et l’environnement, en général. Kaolack a été la première ville à recevoir le programme qui a permis d’enlever une quantité globale de 280 tonnes d’ordures ménagères solides et liquides en quelques jours sur un objectif de 600 tonnes d’ordures. La première phase de deux ans du Programme national de gestion des déchets (Pngd) devra mobiliser un financement de 17 milliards 500 millions Cfa. Une manne dégagée par la Banque islamique de développement (Bid) à travers une convention signée avec l’Etat. Selon les estimations, le programme, pour couvrir l’ensemble du territoire national, nécessitera un financement global de 170 milliards Cfa sur sept ans. Selon le coordonnateur de l’Unité de coordination de gestion des déchets solides, Ibrahima Diagne, l’objectif de cette initiative «And defar sunu gox» est de mobiliser l’ensemble des acteurs autour de la problématique de la gestion des déchets à travers les différentes collectivités locales. Car, explique-t-il, celle-ci ne relève point d’une seule compétence. «Nous sommes convaincus que ce n’est pas une question d’une personne ou d’une structure. Il faut une synergie de l’ensemble des acteurs. C’est vraiment l’esprit de cette initiative qui confirme le partenariat public-privé», a-t-il relevé. Avant de souligner qu’il s’agit d’une initiative qui permet l’implication effective des entreprises du secteur privé dans les politiques de développement économique et sociale des collectivités locales. Ce, relève-t-il, en appuyant financièrement et matériellement les collectivités dans la propreté mais aussi dans leur développement de manière générale. «C’est un partenariat qui va aller au-delà des six mois pour pouvoir couvrir l’ensemble du territoire national», a-t-il déclaré. La première phase du programme couvrira les communes de Golf-Sud comprenant les cités Hamo 1 à 3, Kaolack, Médina, Popenguine, Tivaouane, Touba, Yoff et Ziguinchor. En ce qui concerne les villes religieuses, ce nouveau programme accompagnera l’organisation des différents pèlerinages. Le représentant de la Sonatel, Abdoul Karim Mbengue, a rappelé que sa structure a mis en place une politique de responsabilité sociale d’entreprise depuis plusieurs années à travers notamment la création d’une fondation. Cette dernière, renseigne-t-il, a comme domaines d’intervention l’éducation, la santé et la culture. Ainsi, il note que cette convention avec le ministère de la Gouvernance locale entre dans le volet environnement de la responsabilité sociale de la Sonatel. «Ce programme consiste à lancer dans une première phase pilote une opération de lutte contre l’insalubrité au niveau de huit communes. Après, on va poursuivre dans les cités religieuses», a-t-il indiqué. Adama COULIBALY