Redonner un coup de jeune au regard est une des interventions les plus gratifiantes. Mais que choisir ? La chirurgie ou le laser, qui commence à se faire une place en esthétique ? Le point avec deux spécialistes. Le laser pour les paupières peu relâchées La technique : Le médecin esthétique utilise un laser Plexr (contraction de “plasma” et “exérèse”). Il procède par impacts successifs, pour créer une ligne de points de lésion sur la paupière inférieure ou supérieure. Les “micro puits” cicatrisent en se rétractant, ce qui retend la peau et donne de l’éclat au regard.
Durée : 20 à 30 minutes. Les résultats sont visibles juste après et s’améliorent au fur et à mesure de la cicatrisation. Trois ou quatre séances, espacées d’un mois, peuvent être nécessaires. Les avantages : C’est une méthode non invasive qui ne nécessite pas de préparation particulière. Pas d’anesthésie, juste une application de crème Emla® (anesthésique local) une heure avant le traitement. Les suites sont légères : il n’y a pas de saignement, mais formation de petites croûtes qu’un maquillage atténue. Il n’est donc pas nécessaire de s’absenter de son travail. Les inconvénients : C’est un traitement “de surface” qui interdit tout de même l’exposition solaire jusqu’à cicatrisation complète. Les complications sont rares, mais on peut parfois assister à des lésions de la peau ou observer une coloration au niveau des impacts. Une seconde intervention, après vieillissement des paupières, est déconseillée. L’avis de l’expert :”La technique, encore peu évaluée, peut se révéler décevante si les paupières sont trop relâchées. C’est pourquoi elle s’adresse de préférence aux moins de 50 ans, qui cicatrisent bien et souffrent de paupières légèrement tombantes, froissées, mais sans poches de graisse, dans le but de repousser l’éventualité d’une chirurgie” explique le Dr Jean-Michel Mazer, dermatologue et spécialiste des lasers. La blépharoplastie corrige tous les défauts La technique : Après une visite préopératoire et une rencontre avec l’anesthésiste, on procède à une anesthésie locale (il faut pouvoir bouger les yeux pendant l’intervention). Le chirurgien enlève l’excédent de peau, puis suture avec un fil très fin. Il peut également combler un cerne en creux ou un pli très profond sur la paupière supérieure en injectant des cellules graisseuses (lipofilling) prélevées sur le corps du patient. On sort en général le jour même. Le résultat définitif est visible au bout de trois mois, le temps que les tissus retrouvent leur souplesse. Les avantages : Les résultats sont durables, dix ans environ. Et il est possible de réopérer. Les éventuelles complications (œil rond, par exemple) sont rares maintenant et peuvent être corrigées sans problème. Les inconvénients : Grâce aux nouveaux bistouris (utilisant le courant électrique), le saignement est réduit et les bleus, très discrets. Cependant, on doit garder des fils pendant une petite semaine. Quelques jours de repos sont bienvenus. L’avis de l’expert “La blépharoplastie est aujourd’hui parfaitement maîtrisée et l’on peut désormais corriger pratiquement tous les défauts : yeux creux, paupières très enfoncées, poches. Elle comporte finalement moins de risques que les interventions au laser ou les peelings pour gommer les rides de la patte-d’oie” explique le Dr Catherine Bergeret-Galley, chirurgienne plasticienne esthétique. À quel spécialiste s’adresser ? Le bouche à oreille est une source d’information… pas toujours suffisante. La technique au laser relève de la médecine esthétique, mais tous les praticiens ne sont pas rompus à cette méthode.