Avec au moins 89 morts, le Bataclan a été le plus lourdement frappé, vendredi 13 novembre, lors des attentats de Paris et Saint-Denis. La salle de concert parisienne n’a pas été ciblée au hasard. Le Bataclan n’a pas été choisi au hasard. La salle de concert parisienne, théâtre d’un carnage qui a fait 89 morts, le vendredi 13 novembre, était une cible identifiée comme telle par les trois terroristes qui ont ouvert le feu au cours d’un concert du groupe californien Eagles of Death Metal. L’organisation Etat islamique le dit clairement dans sa revendication, mentionnant «des endroits choisis minutieusement», dont «le Bataclan où étaient rassemblés des centaines d’idolâtres dans une fête de perversité».
Le lieu avait déjà été menacé dans le passé. Dès février 2011, la terroriste Dodi Hoxha signalait aux services de renseignement intérieur que la salle de concert pouvait être la cible d’une attaque. «Propriétaires juifs» Cette Française était membre de Jaysh al-Islam, un groupe égyptien proche d’al-Qaïda. Elle était impliquée dans l’attentat de 2009 au Caire contre des étudiants français. Lors de son audition, la jihadiste affirmait qu’un autre membre de son groupe avait «un projet d’attentat contre le Bataclan parce que les propriétaires sont juifs». Depuis 2007, la salle fait l’objet de menaces plus ou moins régulières. Il s’agit en effet d’un établissement privé, qui peut à ce titre être loué. C’est ce que faisait l’association juive Migdal. Elle y organisait chaque année en janvier un gala en l’honneur de la police aux frontières israéliennes, poussant plusieurs manifestants pro-palestiniens à se rassembler devant l’établissement. C’est dans ce contexte qu’a eu lieu l’attaque de vendredi. Même si l’organisation Etat islamique déclare avoir frappé Paris en réponse à l’intervention militaire de la France en Syrie. Sans rapport avec le conflit israélo-palestinien.