La crise qui sévit à l’Assemblée nationale ne laisse pas insensible le mouvement citoyen M23. Mamadou Mbodji et Cie sont partis de leur propre commentaire en dénonçant d’abord la chienlit qui prévaut au parlement. Ils estiment que la modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale et l’énorme retard accusé dans la mise en œuvre des réformes attendues dans la gouvernance parlementaire et politique sont à l’origine de tous ces tiraillements, invectives et pugilats auxquels se livrent les députés depuis quelques jours.
«En accordant le primat à la tradition parlementaire sur une interprétation républicaine du règlement intérieur, le groupe de la majorité a perpétué l’artifice de la majorité mécanique et a contribué à installer la confusion, la défiance, la violence verbale et physique qui n’honorent pas notre démocratie», pestent-ils. Pour sortir le parlement dans cette situation qui n’honore pas le Sénégal, les forces vives du M23 souhaitent que le dialogue soit renoué entre les protagonistes en vue d’une reprise de l’élection des membres du Bureau et des commissions dans la transparence et dans le respect de la souveraineté des groupes parlementaires. A défaut de cela, que la dissolution de l’Assemblée nationale soit envisagée. «L’immobilisme et l’opacité qui caractérisent la présente législature formulent l’exigence de réformes institutionnelles susceptibles de rompre avec un mode d’élection conduisant à l’Assemblée nationale des députés qui se sentent davantage redevables à leur chef et à leur parti qu’à la nation et au peuple à qui, ils doivent leurs mandats et salaires mirobolants», martèle le coordonnateur du M23.