Sauf revirement de dernière minute, les sept personnes placées en garde à vue, dans le cadre des activités liées au terrorisme, seront présentées au procureur de la République, ce mercredi.
Leur garde à vue arrive à expiration et celle-ci ne devrait pas dépasser ce jour, sauf «autorisation préalable et indispensable» du maître des poursuites, comme l’exige la loi. Ce sont principalement l’imam Alioune Badara Ndao de Kaolack perdu, selon l’accusation, par ses «liaisons dangereuses avec des organisations terroristes». Selon des sources policières, il est «mis en cause par ses sermons favorables à l’instauration d’un État Islamique». Nos interlocuteurs renseignent, en outre, que «depuis un certain temps, il fait l’objet d’une surveillance (écoute téléphonique, filature et autres méthodes d’investigations policières) de la part des hommes en bleu».
L’autre découverte à charge faite par les enquêteurs, c’est au sujet de ses «liaisons dangereuses» avec des organisations d’essence terroristes basées à l’étranger. Ces déclarations, paroles et gestes de ces derniers jours sont de nature à friser le soutien et la proximité aux Jihadistes.
L’imam Ndao se trouve entre les mains des enquêteurs en garde à vue à la Section de recherches depuis son arrestation survenue il y a de cela une semaine, dans la localité de Ngane à Kaolack. Parmi les six autres présumés terroristes mis en position de garde à vue figure l’imam de Rufisque arrêté, lundi dernier, par la Gendarmerie. Il est poursuivi, séparément, pour des faits similaires, mais dans un autre dossier. S’y ajoute les deux dames et un homme arrêtés dans la banlieue de Dakar pour des pratiques assimilées au terrorisme, entre autres.
Le mandant de dépôt plane sur la tête de ces suspects. Selon des sources judiciaires, si cette éventualité se confirme, «toutes ces personnes seront envoyées en instruction, le temps qu’un juge soit trouvé pour l’ouverture d’une information judiciaire». Ce qui veut dire qu’elles ne seront pas jugées sitôt. Ces présumés terroristes vont ainsi rejoindre d’autres personnes déjà en prison pour «apologie et financement du terrorisme» dans les mêmes circonstances (voir ci-contre). Selon a loi 2009-16 du 02 mars 2009 relative à la « lutte contre le financement du terrorisme», ils risquent une peine minimale de dix ans d’emprisonnement ferme.