Les députés de la majorité n’entendent plus laisser leurs collègues de l’opposition continuer dans leur volonté de bloquer les travaux à l’Assemblée nationale. A la suite de la pagaille qui s’est installée hier à l’hémicycle, Moustapha Niasse a promis de sévir contre ceux qu’il appelle les «fauteurs de troubles».
Il promet désormais d’utiliser les méthodes fortes avec le secours des services de sécurité pour expulser de l’Assemblée nationale tous ceux qui tenteront de troubler le déroulement des travaux.
Les députés de l’opposition qui ont empêché lundi dernier l’élection des bureaux des commissions permanentes ont remis ça hier. En effet, Oumar Sarr, Mamadou Diop Decroix, Thierno Bocoum, Aïda Mbodj, Me El Hadji Diouf et consorts ont encore tenté de bloquer les travaux de la commission du développement et de l’aménagement du territoire. Ce que Moustapha Niasse trouve inacceptable et promet de sévir. «Ce matin, lundi 2 novembre 2015, la commission du Développement et de l’Aménagement du territoire a commencé ses travaux sous la présidence du député Cheikh Seck», écrit la direction de la communication de l’Assemblée nationale dans un communiqué. «Les députés de l’opposition, munis de sifflets, se sont mis à troubler le déroulement des travaux de cette Commission», explique la même source. «Devant cette situation, la Commission a dû suspendre ses travaux, pour les reprendre quand le calme est revenu. Les troubles causés par ces députés de l’opposition ont amené le président de l’Assemblée nationale à décider de faire ramener l’ordre, par les services de sécurité, comme prévu par l’article 53 (alinéas 1-2-3-4 et 5) de la Loi organique portant Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Après cette mesure, la Commission a repris ses travaux normalement», ajoute le communiqué qui souligne qu’il «en sera de même pour toutes les séances des Commissions permanentes et pour les plénières qui poursuivront leurs travaux jusqu’à leur terme, car nul ne peut opposer sa volonté à la loi».
Les services de Moustapha Niasse de rappeler que «l’Assemblée nationale, de par la loi, est outillée pour faire face, dans le calme et la sérénité, à toute situation de cette nature».
Le communiqué de préciser que depuis quelques jours, «des contrevérités portant sur le dossier des groupes parlementaires à l’Assemblée nationale, sont diffusées». Il s’agit en fait, selon toujours la majorité parlementaire, «d’une crise profonde au sein d’un parti politique qu’on s’emploie à déplacer à l’Assemblée nationale. Le point de droit parlementaire est l’irrecevabilité de la démarche entreprise par un député qui n’est pas habilité à saisir l’Assemblée nationale. En effet, l’article 20 du Règlement intérieur vise la constitution d’un nouveau groupe parlementaire. Les modifications dans la composition d’un groupe parlementaire sont plutôt réglées par l’article 22 qui stipule qu’elles doivent être validées par le Président du groupe concerné».
Par conséquent, affirment encore les services de Moustapha Niasse, «l’Assemblée nationale n’a pas pris position sur la querelle interne qui concerne un parti politique. Les accusations d’immixtion à l’encontre du Président et du Bureau sont donc sans fondement aucun. Il n’est pas acceptable que des velléités de blocages ciblent la deuxième Institution de la République».