Le non recrutement des 253 nouveaux sortants de la Fastef a une seule et unique explication : «leur profil ne correspond pas à des besoins présentement exprimés et à un budget disponible». C’est la position du ministère de l’Education nationale.
Le ministère de l’Education nationale réagit suite à la marche des 253 sortants de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (Fastef). Ces derniers issus de la formation payante ont marché, ce week-end, pour réclamer leur recrutement dans la Fonction publique. Occasion qu’ils ont choisie pour accuser le Gouvernement d’avoir violé l’engagement pris, en janvier 2014, de les recruter tous.
Dans un communiqué transmis à l’Aps, il est mentionné que «le recrutement de ces sortants n’est pas un engagement de l’Etat et n’est pas non plus un droit que l’Etat doit automatiquement garantir et satisfaire». Mieux, «ces sortants de la Fastef se sont librement inscrits pour payer leur formation comme tous les autres diplômés de formations payantes dispensées par d’autres facultés des universités».
«Il a régulièrement été porté à leur connaissance, et tout récemment encore, lors d’une audience accordée à un Collectif des sortants de la formation payante de la Fastef, en octobre 2015, qu’en cas de besoins en enseignants dans leur discipline et de budget disponible, ils seraient prioritairement retenus en qualité de vacataires, face à tout autre candidat n’ayant pas bénéficié d’une formation», précise dans le communiqué les collaborateurs de Serigne Mbaye Thiam.
La même source précisent, en outre, que «les recrutements pour servir au ministère de l’Education nationale se font sur la base des besoins en enseignants, à la suite d’une planification effectuée par les services compétents du département. Le texte précise que cette planification tient compte des créations nouvelles d’établissements scolaires, des départs à la retraite, des mises en disponibilité ou en stage de longue durée, des abandons de poste ou des décès».
Il ressort de ces précisions du département ministériel en question que ces besoins sont analysés par un Comité spécial mis en place au ministère en charge de la Fonction publique.
Que cet examen se fait en tenant compte de plusieurs paramètres et notamment des postes budgétaires libérés et de la nécessité de rationaliser la masse salariale dans des limites compatibles avec les possibilités budgétaires de l’Etat. Et que les avis de ce comité sont ensuite transmis au Premier ministre qui arrête définitivement les chiffres et donne les autorisations pour la formation des futurs enseignants.
«C’est compte tenu de ces autorisations que le ministère demande aux structures compétentes, notamment à la Fastef et aux Centres régionaux de formation des personnels de l’éducation, de lancer les concours et de procéder à la formation des candidats admis», indique le document transmis à la presse. Pour convaincre qu’il n’y a pas d’obligation de recrutement vis-à-vis des concernés, le ministre estime que «c’est parce que leur profil ne correspond pas à des besoins présentement exprimés et à un budget disponible».