Le camp d’Aïda Mbodj a la possibilité de saisir la Haute cour de justice pour faire condamner Modou Diagne Fada et le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse pour «faux et usage de faux». Il peut aussi saisir la Cour suprême pour faire annuler la décision du bureau de l’Assemblée nationale.
Député non inscrit, l’avocat El Hadj Diouf conseille aux députés du Pds de traduire en justice Modou Diagne Fada pour «faux et usage de faux» et le président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse pour «faux».
En conférence de presse, hier, «le député du peuple» affirme que les deux parlementaires peuvent être arrêtés et jugés pour les délits précités. «Moustapha Niasse et Modou Diagne Fada peuvent être traduits devant la Haute cour de justice. Moustapha Niasse a triché parce qu’aucun bureau n’a délibéré», explique El Hadj Diouf. Avant d’ajouter aussitôt : «Et Modou Diagne Fada a pris les signatures de 2012 des députés Aïda Mbodj, Oumar Sarr, Lamine Thiam, Woré Sarr et Ousmane Ngom. Ce dernier a dit qu’il est devenu député non inscrit. Diagne Fada a fait en cela de faux et usage de faux».
El Hadj Diouf qui estime que la majorité est du côté de la liste d’Aïda Mbodj, soutient que les gens combattent le Pds jusqu’à perdre la raison. «La démocratie a été assassinée avec ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale. Car aucun bureau ne peut exister avant l’installation des groupes parlementaires», fulmine Me Diouf. Celui qui se définit comme avocat du peuple de poursuivre : «A la fin de chaque année parlementaire, tous les mandats tombent, y compris celui de Fada. Le groupe est constitué à l’ouverture de chaque session. Fada n’est plus président de groupe dès que la session s’achève».
Outre, la Haute de cour de justice, l’avocat et député demande au camp d’Oumar Sarr, coordonnateur national adjoint du Pds, de saisir la Cour suprême pour faire annuler la décision du bureau de l’Assemblée nationale. «Le bureau de l’Assemblée nationale ne peut pas statuer sur la constitution d’un groupe parlementaire. S’il le fait, sa décision sera nulle et non avenue, donc inexistante», souligne El Hadj Diouf, précisant qu’il n’est d’aucun camp. «Je suis du côté de la vérité et de la dignité», persiste-t-il.