Les progressistes se veulent formels. A les en croire, Malick Gakou est certainement parti avec le menu fretin. A Dakar, aucun responsable de plan ne l’a suivi, selon le porte-parole de l’Alliance des forces de progrès (Afp).
Malick Gakou, le dissident de l’Alliance des forces de progrès (Afp), n’a emporté avec lui aucun responsable progressiste de la région de Dakar. C’est du moins ce que soutient Malick Diop. Le porte-parole et responsable de l’Afp dans la capitale jure qu’aucun responsable n’a suivi le fondateur du Grand parti. «Sur Dakar, nous sommes en train de faire des tournées département par département. La semaine dernière, on était à Rufisque, hier on était à Guédiawaye et aujourd’hui, nous sommes à Dakar. Et le constat que nous avons effectué dans la capitale est que sur les 19 communes, aucun responsable jeune, femme comme homme n’a quitté le parti, premièrement. Deuxièmement, la massification se met en place. Aujourd’hui, on a de plus en plus d’adhérents», déclare le porte-parole de l’Afp qui s’exprimait hier lors de l’assemblée générale des progressistes de Dakar. Pourtant, chaque jour, on annonce des départs vers le Grand parti de Gakou. Il y a une quinzaine de jours, la presse a fait état d’un départ de responsables progressistes du département de Guédiawaye vers le parti de Gakou. Mais le porte-parole de l’Afp dément catégoriquement affirmant qu’entre «les annonces et la réalité, il y a une vue panoramique». «Aujourd’hui, de tous les responsables de Dakar, aucun n’a manqué à l’appel à cette assemblée générale», insiste-t-il, ajoutant que sa formation politique n’est pas sur les pas de Malick Gakou. Malick Diop souligne que les tournées de son parti constituent le fonctionnement normal de tous les partis politiques et plus particulièrement de l’Afp. «Cela fait seize ans qu’on fait des tournées et seize ans qu’on fait ce travail à la base», dit-il.
Selon le porte-parole de l’Afp, son parti a une trajectoire qui n’est pas liée à un nom, mais à un ensemble de gens qui ont les mêmes valeurs et qui sont aujourd’hui dans une dynamique de massification d’une formation politique. «Et c’est cela qui nous fait travailler», indique encore Malick Diop.
D’autre part, s’agissant de la sortie de l’opposition qui demande la démission du gouvernement suite à la mort de nombreux pèlerins sénégalais à Mina, le porte-parole de l’Afp accuse le Parti démocratique sénégalais (Pds) de faire de la détresse des Sénégalais un fonds de commerce. «Je fais partie des Sénégalais qui s’impliquent dans la politique pour identifier les problèmes des Sénégalais et voir dans quelle mesure les régler, dans le cadre de la gestion de l’Etat. Ces gens ne peuvent pas inclure des éléments de récupération liés surtout à la douleur des populations», dit-il. avant de poursuivre : «Un pays doit être un et indivisible. Quand il y a une douleur aussi considérable que celle de Mina, il ne faudrait surtout pas utiliser la détresse des populations pour en faire de la politique.»