Il aura fallu six mois de détention pour qu’Abou Adolphe Dia recouvre la liberté. La libération de l’ex-technicien de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) est rendue possible par l’expiration de sa durée légale de détention avant jugement qui ne peut excéder six mois en matière de délit.
Seulement, celui que l’on surnomme «la taupe de Karim Wade» n’est pas blanchi des charges retenues contre lui car il reste à la disposition de la justice. L’instruction suit toujours son cours.
Abou Adolphe Dia est accusé d’avoir transmis les délibérations de la Crei aux avocats de Wade-fils. Chose pour laquelle il a été inculpé de plusieurs délits : «association de malfaiteurs, corruption, concussion, atteinte à l’administration de la Justice, cession abusive de données, collecte de données informatiques et collecte frauduleuse de données personnelles».