Le gouvernement avait tourné le dos aux urgences durant un mois et demi. Les vacances terminées, le Président et son gouvernement retrouvent les attentes des Sénégalais qui n’avaient pas pris de congé.
Après quarante-cinq (45) jours de repos, d’évasion, de farniente et de football à la plage, le gouvernement retrouve maintenant la réalité du terrain. Le premier Conseil des ministres de la rentrée étant prévu aujourd’hui, le Président Macky Sall, son Premier ministre et tous les membres du gouvernement retrouvent les dossiers chauds qu’ils avaient laissés en l’état et qui n’étaient pas eux en vacances.
En effet, le gouvernement va de nouveau faire face aux milliers de sinistrés vivant dans les eaux de pluies stagnantes dans la banlieue dakaroise et à l’intérieur du pays. Outre les inondations, le pouvoir devra aussi faire face à la récurrente crise scolaire. Les enseignants, qui exigent le respect des accords signés avec le gouvernement, menacent de perturber la prochaine année scolaire qui démarre au début du mois d’octobre. Déjà, certains syndicats d’enseignants brandissent le slogan «Ubi tey, grève tey».
Le gouvernement devra surtout faire face à un autre problème qui n’est pas inédit, mais qui inquiète et s’est intensifié depuis la forte houle qui a envahi les côtes sénégalaises il y a mois de deux semaines.
Après un mois et demi de vacances, le président de la République et ses hommes ont fort à faire face à l’océan Atlantique qui menace d’engloutir les villes du littoral qui sont pourtant les plus peuplées du Sénégal.
Outre ces problèmes, le gouvernement qui a profité certainement de ce repos pour recharger ses accus, doit également faire face à une autre «bombe», l’emploi des jeunes. Car malgré les promesses invraisemblables du ministre de la Jeunesse qui a promis des emplois à tous les jeunes sachant lire et écrire, le chômage ne recule pas. Des milliers des jeunes sont désespérément à la recherche d’un hypothétique emploi.
Mais il n’y a pas que les problèmes sociaux qui attendent le gouvernement. L’opposition attend aussi de pied ferme le chef de l’Etat et ses hommes. Le Pds et ses alliés regroupés autour du Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr) ont promis de secouer le gouvernement pour obtenir la libération de Karim Wade et de tous les «otages politiques».