Invité de l’émission Opinion sur WalfTv, hier, le jeune marabout Serigne Modou Bousso Dieng a estimé que la condamnation de Karim obéit à des considérations politiques. Il pense que la Crei devrait se soumettre à l’avis de l’Onu et demande au peuple de se mobiliser pour que la politique ne prenne pas le pas sur la justice.
La Crei doit respecter les recommandations des Nations unies sur l’affaire Karim Wade. C’est la conviction du jeune marabout, Serigne Modou Bousso Dieng. Invité, hier, de l’émission Opinion sur Walf Tv, le président du Cercle des marabouts soufi, estime que les décisions qui émanent de cette instance internationale ne doivent pas souffrir d’entrave. «Tout le monde sait que l’Onu est au dessus de toutes les autres juridictions, si elle donne son avis sur une affaire, on ne doit que se plier à sa décision», souligne le jeune marabout mouride. Qui soutient que le procès de l’ancien ministre de la Coopération internationale, des Infrastructures, des Transports aériens et terrestres et de l’Energie est politique et que les gens du Pds devraient mener un combat politique. «Le Président Abdoulaye Wade disait que le procès politique ne se gagne pas devant les magistrats mais par une mobilisation politique», affirme M. Dieng. Ainsi, il invite tout le monde à la mobilisation comme le Pape du Sopi. «Ce n’est pas un combat du Pds mais de tout le peuple sénégalais épris par la justice. (…) Même si Karim Wade est condamné par la justice sénégalaise, Abdoulaye Wade n’a pas encore dit son dernier mot. Il n’a pas encore perdu ses cartouches», soutient-t-il.
Le jeune marabout est aussi revenu sur le «caillassage» du cortège présidentiel en fin juillet dernier à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) puis sur l’arrestation des étudiants supposés êtres des instigateurs de cette manifestation. Sur cette affaire, il estime qu’il y a deux poids deux mesures. «On n’a arrêté que des étudiants de l’opposition pourtant ceux originaires de Fatick étaient les premiers à annoncer la couleur», a-t-il laissé entendre. N’empêche, il souligne que la perturbation de la venue du chef de l’Etat à l’Ucad est le symbole du rejet du régime de Macky Sall par le peuple qui ne se retrouve plus «dans sa façon de gouverner le pays». Il poursuit que tant que «Macky Sall ne se départit pas de son statut de chef de parti, il ne peut pas échapper à des accueils mouvementés lors de ses voyages à l’intérieur du pays».
Concernant l’affaire Hissène Habré dont le procès rouvre aujourd’hui, il est pour sa tenue afin que la lumière soit faite sur les 20 mille victimes tchadiennes de son régime. Mais le marabout indique que ce procès ne devrait pas se tenir sans Idriss Deby qui était l’homme de confiance de l’ancien président tchadien à l’époque.