Depuis que son corps a été découvert « en état de putréfaction très avancée », une autopsie a été demandée pour connaître dans quelles circonstances
Le sergent-chef Fulbert SAMBOU, militaire et agent des renseignements militaires, décédé la semaine dernière dans des circonstances non élucidées, a été inhumé ce mardi. Ce, sans aucune autopsie pouvant aider à la manifestation de la vérité. Pour le président d’Afrika Jom Center, le fait d’avoir inhumé le soldat sans connaître de quoi il est mort amène beaucoup plus de soupçons.
« Il est vrai que cette affaire d’Etat par le statut et le corps d’appartenance des acteurs rend les choses très sensibles. Les familles gardent stoïquement le silence mais la communauté cache difficilement ses doutes, ses colères, ressentiments que quelques représentants expriment avec courage, notamment une ancienne ministre et un député qui a sorti l’expression de ciblage ethnique. C’est exceptionnel dans un pays comme le Sénégal pour ne pas être relevé. C’est une ligne rouge qui vient d’être franchie. Ne jamais oublier qu’en Casamance, les cicatrices d’un vieux conflit sont en train de se refermer lentement et sûrement. Ce n’est pas le moment de réveiller les vieux démons », déclare Alioune TINE.
A en croire l’ancien SG de la RADDHO, « l’absence d’autopsie n’aide pas à l’éclatement de la vérité et laisse planer le doute sur l’indépendance et la transparence de l’enquête ».
WALFNet