La dette publique s’envole. En dépit de la projection à 9 176,3 milliards en 2020 faite par la Direction de la prévision des études économiques (DPEE), les autorités continuent de nier son impact négatif sur l’économie nationale.
Hier jeudi, lors de l’examen du projet de loi de finances pour l’année 2021, le ministre des Finances et du Budget a tenté de rassurer quant à la viabilité du service de la dette. Faisant un rappel historique de son évolution, Abdoulaye Daouda DIALLO trouve qu’il n’y a rien d’alarmant.
« En effet, entre 2007et 2011, la dette est passée d’une moyenne annuelle de 21,8% à 13,025% sur la période 2012-2019. Cette progression devrait tourner autour de 12,93%, malgré la Covid -19 n’eut été la Covid-19, ce taux tournerait cette année autour de 6,91% (…). La dette du Sénégal est viable en ce sens que jusqu’à présent, le pays n’a pas encore connu de défaut de paiement. En 2021, la progression devrait être de 7,97% », a soutenu Abdoulaye Daouda DIALLO.
Selon l’argentier de l’Etat, « à ce jour, le Sénégal a respecté tous ses engagements ». Le ministre précise qu’il n’y a pas d’annulation de dette mais plutôt d’une initiative de suspension du service de la dette (ISSD). «Cette suspension a été acceptée par les pays du club de Paris élargis au G20 (Chine, Inde, Arabie Saoudite et Russie). Et sur cette base, le Sénégal a eu à réaliser des économies de 28,2 milliards FCFA, dont un gain, sous forme de marge budgétaire, d’environ 5,400 milliards FCFA. Cependant, notre pays travaille à élargir cette suspension qui n’est pour l’instant que 6 mois pour 2021 », a expliqué le ministre devant des députés de l’opposition assez sceptiques.
WALFNet