Selon la Cour constitutionnelle, les recours d’Agathon Rwasa, candidat du principal parti d’opposition, sont « nuls et de nul effet ».
La Cour constitutionnelle du Burundi a publié le 4 juin les résultats officiels de l’élection du 20 mai à Bujumbura. Le général-major Évariste Ndayishimiye, candidat du parti au pouvoir et dauphin de Pierre Nkurunziza, a été proclamé président de la République élu.
Les recours du chef du Conseil national pour la liberté (CNL), Agathon Rwasa, contre les résultats du triple scrutin, sont « nuls et de nul effet », a annoncé la Cour. Celle-ci a ensuite validé les résultats définitifs, donnant le candidat du parti au pouvoir (CNDD-FDD), le général Évariste Ndayishimiye, vainqueur de la présidentielle avec 68 % des voix, contre 22,42 % pour Agathon Rwasa.
La Cour constitutionnelle a estimé que le CNL, qui contestait les résultats provisoires donnés par la Commission électorale, n’avait pas apporté de preuves suffisantes à l’appui de son argumentation.
« Nombreuses irrégularités »
Le principal parti d’opposition présidé par Agathon Rwasa avait rejeté les premiers résultats qu’il qualifiait de « fantaisistes », tandis que plusieurs irrégularités avaient été soulignées par l’église catholique.
« On ne s’attendait pas à un miracle, malgré les preuves de fraudes massives et de nombreuses irrégularités que nous avons présentées à la Cour et malgré le rapport de l’Église catholique. On n’est pas surpris, car la justice n’est pas indépendante au Burundi », a déclaré à l’AFP le secrétaire général du CNL, Simon Bizimungu.
Le parti d’Agathon Rwasa avait dénoncé une « mascarade électorale », dressant la longue liste des irrégularités commises selon lui par le pouvoir, qui aurait fait pression sur les assesseurs de l’opposition et les électeurs et multiplié les fraudes.
La secrétaire nationale en charge de la Communication du CNDD-FDD, Nancy Ninette Mutoni, s’est pour sa part félicitée sur Twitter du taux de participation de 87,71 %, y voyant « un jour historique pour la démocratie au Burundi ».
JeuneAfrique