Le groupe WalFadjri dénonce la suspension de sa chaine de télévision décidée par le gouvernement.
Sénégalaises, Sénégalais vous êtes des millions de citoyens à constater, ce 1er juin 2023, la suspension de la diffusion des programmes de WalfTv. Une forfaiture confirmée par le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), Babacar DIAGNE. Toutefois, ce dernier affirme ne pas être derrière cette suspension. Et que c’est le gouvernement, s’appuyant sur l’article 192 du Code de la presse qui a décidé de cette suspension.
Ainsi, selon les autorités, suivant cet article, les « circonstances exceptionnelles » les ont amenées à décider de la fermeture de WalfTv pour 48 heures afin de «prévenir ou faire cesser une atteinte à la sécurité de l’Etat, à l’intégrité territoriale, ou en cas d’incitation à la haine ou d’appel au meurtre (…).
Le Groupe Wal Fadjri dénonce vigoureusement cette mesure. Une énième forfaiture à son encontre exécutée sans même prendre la peine d’en informer ses responsables qui l’ont constatée, comme tous les téléspectateurs. D’autant que l’article 192 sur lequel se fonde le Gouvernement indique explicitement que le mis en cause doit être informé de la mesure avant sa mise en exécution.
Sénégalaises, Sénégalais, comme vous pouvez le constater, il s’agit ni plus ni moins d’acharnement qui persiste depuis des années et que WALFTV est la seule télévision à subir au Sénégal.
Fidèle à sa devise de la « voix des sans voix », le Groupe Wal Fadjri tient à préciser qu’aucune forfaire, qu’aucune pression ne le fera fléchir dans sa volonté d’informer juste et vrai. Lui demander de diffuser autre chose que ce qui se passe au Sénégal, c’est vouloir l’inciter à faire de la désinformation et à se mettre en porte à faux avec sa ligne éditoriale. Ce que le groupe de presse, toujours aux côtés du peuple sénégalais, ne ferait point pour les beaux yeux d’aucun homme politique, fut-il le président Macky SALL.
Le Groupe Wal Fadjri se réserve le droit d’ester en justice les responsables de cette forfaiture qui matérialise un recul manifeste de la démocratie sénégalaise.