Les transporteurs de la région de Louga vont suivre à compter de mardi à minuit le mot d’ordre de 48 heures de grève lancé par le syndicat national des travailleurs des transports routiers, a annoncé lundi un de leurs responsables.
Le Syndicat national des travailleurs des transports routiers et l’Union des routiers du Sénégal comptent observer une grève de 48h, à partir de minuit en soutien aux transporteurs interurbains impactés par la pandémie de Covid-19. Ces derniers disent n’avoir bénéficié aucun soutien de la part des autorités du pays.
‘’Nos dirigeants ont initié une grève à partir d’aujourd’hui minuit. J’ai appelé les conducteurs des taxi, les chauffeurs des voitures +clando+, les transports de Louga-Potou, Lompoul-Louga à cesser toute activité en soutien à nos collègues du transport interurbain’’, a dit le président des chauffeurs de Louga, Ousmane Sall.
S’exprimant lors d’un rassemblement des transporteurs à la gare “routière Dakar’’, à Louga, M. Sall souligne que ‘’depuis trois mois’’, les transporteurs de la région ne travaillent plus, à cause de la maladie à coronavirus.
‘’Notre ministère de tutelle nous avait expliqué que le transport interurbain favorisait la propagation de la maladie dans le pays. Par esprit de patriotisme, nous avions accepté d’arrêter nos activités’’, a-t-il rappelé.
Il indique que depuis l’interdiction du transport interurbain depuis maintenant plusieurs semaines, les transporteurs sont “confrontés à des difficultés financières’’. Selon lui, “l’Etat avait promis’’ de les “accompagner financièrement’’, mais cette promesse est encore restée lettre morte.
Selon lui, la décision du ministère de l’Intérieur d’autoriser le transport entre départements d’une même région “n’est pas la solution’’ aux problèmes des transporteurs. “Au niveau de Louga, il n’y a que trois départements. J’ai contacté chacun des responsables de ces localités et ils ont jugé inutile de reprendre le travail’’, a-t-il fait savoir.
De son côté, le président du regroupement des chauffeurs de taxis de Louga, Galaye Laam, dit être en phase avec cette grève de 48h.
‘’Tout ce qui est fait pour le bien-être des conducteurs, nous y adhérons. Même si certains taxis circulent dans la ville, cela ne rapporte rien à leurs propriétaires, alors qu’avec le transport interurbain, cela nous permettait d’aller partout dans le pays et de gagner de l’argent’’, a-t-il expliqué.
‘’Nous voulons la réouverture du transport interurbain. Nous devons continuer à payer nos impôts au niveau de la mairie, alors que nous ne travaillons plus. Pis, nous n’avons reçu aucune aide de la municipalité’’, déclare-t-il.
Galaye Sylla, le responsable du “garage Touba’’, indique de son côté que les transporteurs continuent tuojours d’attendre l’’’enveloppe de 450 millions de francs CFA’’ promise par l’Etat pour “soutenir le transport interurbain.
M. Sylla réclame l’aide et le soutien de l’Etat du Sénégal aux transporteurs.
‘’Demain (mardi), les cours reprennent. Mais avant d’aller à l’école, il faut d’abord manger. Même si l’aide financière n’est pas disponible, nous exigeons la réouverture du transport interurbain, pour que nous puissions retourner à nos activités et gagner dignement nos vies’’, a-t-il plaidé.
APS