Les syndicalistes de Dakar Dem Dikk préviennent Moussa Diop, le directeur général de l’entreprise.
Ils affirment que c’est l’utilisation à outrance et la politisation des bus qui a conduit à la faillite de la Sotrac.
Les travailleurs de la société de transport public Dakar Dem Dikk s’insurgent contre l’utilisation des bus par Moussa Diop, leader du mouvement AG/Jotna et directeur général, lors de son meeting organisé le samedi dernier, à la place de l’Obélisque. «Nous dénonçons l’utilisation des bus par le directeur général à des fins politiques et partisanes. Parce que le problème aujourd’hui à Dakar Dem Dikk, c’est l’utilisation à outrance, la politisation des bus. Cela risque de générer des manquements à l’entreprise», dénonce Mamadou Goudiaby, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de Dakar Dem Dikk. «C’est un outil de transport public et par conséquent, il doit s’arrêter à sa mission d’être au service exclusif des populations», poursuit le syndicaliste qui interpelle le directeur général sur le contrat qu’il a signé «entre lui et lui-même». Le leader syndical rappelle que la Sotrac a fait faillite quand on a abusé à outrance de ses moyens, à des fins politiques. «Nous ne souhaitons pas que cela arrive, nous demandons à l’Etat de prendre ses responsabilités parce que les bus lui appartiennent. De notre côté, nous prendrons nos responsabilités», prévient-il, ajoutant que ce n’est pas la première fois qu’il le fait.
Moussa Diop, le directeur général se défend, arguant qu’il a loué et payé les bus qu’il a mis à sa disposition. Moussa Diop affirme qu’il a payé 40 mille par bus. Mais Mamadou Goudiaby exige «des pièces à conviction» montrant qu’il a loué et payé les bus. Parce que, d’après lui, quelle que soit la personne qui utilise les bus, elle doit payer correctement le service commandé. La fourchette commerciale de location journalière d’un bus est comprise entre 75 et 80 mille francs. Mais le directeur affirme qu’il a loué pour un départ et donc il ne paiera que 40 mille francs par bus.
Mais le syndicaliste, estime qu’au-delà de l’aspect financier, ce sont les désagréments et la mise à sa disposition du personnel de l’entreprise qui devait être mis à la disposition du transport des populations qui posent problème. «Donc, il y a un manque à gagner par rapport à la confiance et à la fidélisation des usagers. Ça aussi, c’est quelque chose qui est déplorable», explique Mamadou Goudiaby. Ce dernier qui est également le secrétaire général de l’Organisation générale des travailleurs du Sénégal (Ogts), une centrale syndicale, s’exprimait en vue des élections de représentativité syndicale prévue à la fin de ce mois.
Walf Quotidien