Partie 2 : roi, juge et prophète
Le jeune et frêle Dâwôud avait réussi avec un lance-pierre à terrasser le tout-puissant Goliath roi des Philistins. Le Prophète Moussa avait montré qu’avec un bâton, on pouvait mettre à terre le plus puissant des royaumes. Dâwôud montra qu’avec une pierre, le plus puissant des êtres humains pouvait être battu. La foi et le courage, plus que l’arme que l’on a, sont le plus efface équipement.
Après la victoire des enfants d’Israël sur les Philistins et la mort de Ṭālūt, Dâwôud, qui était devenu la deuxième personnalité du royaume, fut couronné. Il dirigeait ainsi un vaste royaume. Sa victoire sur Goliath l’avait rendu aussi célèbre que redouté. Le Prophète Dâwôud (PSL) avait deux dons. Il pouvait manier le fer comme de l’argile. Avec ses mains, il pouvait donner au fer la forme qu’il souhaitait. Avec ce don, il dota son armée d’armures aussi résistantes qu’efficaces. Lui qui s’était débarrassé de sa protection en allant affronter Goliath, voulait que sa gigantesque armée soit bien équipée. En outre, Dieu lui avait fait don d’une voix harmonieuse pouvant apaiser les cœurs les plus meurtris. Il se dit que quand il chantait, tous les êtres animés se mettaient à prier et à glorifier le Tout-Puissant. Avec sa belle voix, le Prophète Dâwôud (PSL) récitait ses écrits dont il avait fait un recueil connu sous le nom de Zaboor.
Le Prophète Dâwôud (PSL), comme beaucoup de ses prédécesseurs, a été mis à l’épreuve par le Seigneur qui cherchait à lui inculquer davantage de savoir. Un jour, alors que le Prophète Dâwôud (PSL) était en retrait, deux hommes escaladèrent le mur de son domicile. Quand ils entèrent brusquement, il prit peur. Les autres le rassurèrent et expliquèrent les raisons de leur entrée inopinée et fracassante. «Nous sommes tous deux en dispute; l’un de nous a fait du tort à l’autre. Juge donc en toute équité entre nous, ne sois pas injuste et guide-nous vers le chemin droit. Celui-ci est mon frère: il a quatre-vingt-dix-neuf brebis, tandis que je n’ai qu’une brebis. Il m’a dit: «Confie-la-moi» et dans la conversation, il a beaucoup fait pression sur moi» (Sourate 38 versets 22 et 23). A la lumière de ce qu’on venait de lui dire, le Prophète Dâwôud (PSL) trancha : «Il a été certes injuste envers toi en demandant de joindre ta brebis à ses brebis» (Sourate 38 verset 24). Mais, les autres ne s’étaient pas éloignés qu’il se rendit compte qu’il avait donné un verdict sans aller au bout des choses. Il n’avait pas écouté la version de l’autre, il s’était juste contenté de l’apparence. «Et Dâwôud pensa alors que Nous l’avions mis à l’épreuve. Il demanda donc pardon à son Seigneur et tomba prosterné et se repentit. Nous lui pardonnâmes. Il aura une place proche de Nous et un beau refuge (Sourate 38 versets 24 et 25). Pour certains exégètes, les deux hommes qui s’étaient présentés au Prophète Dâwôud (PSL) étaient en vérité des Anges envoyés par le Seigneur pour lui enseigner la juste mesure. Une autre fois, des bergers et des paysans qui s’accusaienhttps://www.walf-groupe.com/wp-admin/post-new.phpt mutuellement se présentèrent à lui pour régler leur différend. Le troupeau était entré dans le champ et avait fait de nombreux dégâts pouvant affamer les paysans. Il demanda à quel moment c’était arrivé. Quand on lui dit que c’était au milieu de la nuit, il trouva que les bergers avaient tort ; en conséquence ils devaient dédommager les paysans en donnant tout leur troupeau. Mais avant que les protagonistes ne se séparent, son fils cadet qui assistait au jugement l’interpella. Souleyman, alors âgé de 11 ans, trouva que le verdict de son père était assez sévère. Il proposa un échange. Que les paysans gardassent le troupeau tandis que les bergers se chargeassent des champs dévastés qu’ils avaient à replanter pour recouvrer leurs bêtes qui nourriraient entretemps les cultivateurs. Le Prophète Dâwôud (PSL) regarda longuement son fils et comprit… la sauvegarde de son héritage était assurée. « Et à David Nous fîmes don de Souleyman, – quel bon serviteur! – Il était plein de repentir » (Sourate 38 verset 30).
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Par Sidi Lamine NIASS
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