Le gouvernement a annoncé une réforme profonde du système, marquant notamment la suppression du concours d’entrée en sixième à partir de la session de 2026.
Cette décision a été détaillée par le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha GUIRASSY, lors d’une conférence de presse tenue ce lundi.
Selon le ministre GUIRASSY, cette mesure s’inscrit dans le strict respect de la loi d’orientation de l’éducation nationale (loi n°91-22 du 16 février 1991).
Cette loi fondamentale garantit l’obligation scolaire gratuite pour tous les enfants âgés de 6 à 16 ans.
« Dans la loi d’orientation de l’éducation nationale, la scolarité est obligatoire pour tous les enfants des deux sexes âgés de 6 ans à 16 ans. La scolarité obligatoire est assurée gratuitement au sein des établissements publics d’enseignement », a rappelé le ministre.
M. GUIRASSY a souligné l’iniquité du système actuel : « Il n’a pas 16 ans, il n’a pas fait 10 ans, vous organisez l’entrée en sixième, il ne passe pas, ce n’est pas juste. Donc notre position, c’est qu’il faut se conformer à la loi. »
Il a insisté sur l’impératif de garantir un accès ininterrompu à l’enseignement fondamental pour chaque enfant.
Le ministre a réaffirmé l’engagement du gouvernement à honorer ses obligations légales.
« On doit se conformer à la loi. On a dit 10 ans d’obligation scolaire, il faut l’assurer à tous les enfants (…) Le gouvernement fait face à ses obligations et c’est à nous de gérer pendant 10 ans et on trouvera les moyens de les accompagner. Voilà notre position qui est de se conformer à la loi. Il faut donc aller naturellement dans le sens de supprimer ce concours qui détruit beaucoup de carrières et qui limite énormément », a-t-il affirmé avec conviction.
Cette orientation stratégique s’aligne avec les discussions et engagements pris lors de la réunion interministérielle du 30 mai 2025.
À cette occasion, le Premier ministre Ousmane SONKO avait déjà instruit l’examen de la suppression du concours d’entrée en sixième, dans le cadre d’une vision plus large de refondation du cycle fondamental.
Cette réforme ambitieuse vise, selon le ministre, à offrir une éducation plus inclusive et équitable, en garantissant que chaque enfant sénégalais puisse bénéficier pleinement des dix années d’enseignement obligatoire sans entraves.
Liboire SAGNA