Le mardi 17 juin, la défense civile palestinienne a déclaré que les forces israéliennes avaient tué au moins 50 individus qui s’étaient réunis à proximité d’un centre de distribution d’aide dans le sud de la région palestinienne. Un rapport antérieur indiquait qu’il y avait eu 47 décès.
Mahmoud BASSAL, le représentant de cet organisme de secours d’urgence, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) que plus de 200 individus avaient également subi des blessures, alors que des milliers de Palestiniens s’étaient regroupés mardi matin pour obtenir de l’assistance à Khan Younès.
« Des drones israéliens ont tiré sur les gens. Quelques minutes plus tard, des chars israéliens ont tiré plusieurs obus (…), ce qui a entraîné un grand nombre de martyrs et de blessés », a encore affirmé M. BASSAL.
Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et les informations annoncés par la défense civile. Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a dit « examiner » les faits.
Le ministère de la santé de la bande de Gaza, contrôlé par le mouvement islamiste du Hamas, a déclaré qu’après les tirs « 51 martyrs et plus de 200 blessés » étaient arrivés à l’hôpital Nasser de Khan Younès, « dont 20 dans un état critique ».
Selon la défense civile, la veille, 20 personnes avaient perdu la vie lors de tirs de l’armée israélienne alors qu’elles tentaient de se procurer de l’assistance humanitaire à Rafah, au sud de la bande de Gaza.
Depuis l’inauguration de centres de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF) à la fin de mai, soutenue par les États-Unis et Israël dans le but d’alléger le blocus humanitaire imposé par l’État hébreu, de nombreux civils ont perdu la vie sous les balles de l’armée israélienne alors que les opérations d’assistance s’étaient transformées en véritable désordre.
Rémi SOUSSO