Le Collectif Noo Lank dénonce avec colère le décès de Mor SECK, jeune vendeur de téléphones, mort après une interpellation violente par des policiers à Yeumbeul Nord. Son crime ? Avoir osé demander « Lan la ? » (Qu’est-ce qu’il y a ?) aux agents à son interpellation dans la circulation.
Selon des témoins, Mor SECK, contrôlé par des agents en civil, aurait été frappé, menotté et emmené de force au commissariat. Son frère, impuissant, a assisté à la scène. La nuit suivante, il a été torturé, ligoté, puis relâché en état critique. Il est mort quelques jours plus tard des suites de ses blessures.
La Police nationale a évoqué sur X une « enquête indépendante », une formule creuse pour le Collectif Noo Lank, qui dénonce une impunité systémique. « L’appareil d’État est juge et partie dans ces drames », souligne le communiqué de Noo Lank.
Estimant cette mort, celle de trop, le collectif exige une enquête transparente, avec la participation d’ONG de défense des droits humains et une contre-autopsie. « Le respect de la police commence par le respect de la loi », rappelle-t-il, déplorant la répétition de ces violences.
Mor Seck rejoint la longue liste des victimes de bavures policières au Sénégal. Son nom ne doit pas sombrer dans l’oubli car, explique les activistes, « trop de jeunes meurent en silence. Trop de mères pleurent sans justice ».
Leur cri est clair : « À bas l’impunité. Justice pour Mor SECK. Justice pour tous les humiliés ».
Khadydja NDIAYE