Réunis ce mardi à Madrid dans le cadre de la réunion du Groupe restreint de la Coalition mondiale contre l’État islamique, les membres africains ont exprimé une vive inquiétude face à la prolifération des groupes affiliés à l’EI sur le continent. Selon Sud Quotidien, qui cite l’Agence de presse africaine (APA), ces pays ont appelé à une mobilisation régionale renforcée et mieux structurée pour contrer la menace croissante.
La rencontre a été coprésidée par l’Espagne et les États-Unis, en présence de hauts responsables diplomatiques des pays membres. Le Nigéria, en particulier, a souligné la nécessité de perturber les circuits de financement du terrorisme, de freiner les déplacements de combattants entre régions africaines et de mettre en place une réponse collective.
Les provinces africaines de l’État islamique sont aujourd’hui actives au Sahel, dans la région du lac Tchad, en Afrique centrale, en Afrique de l’Est et en Afrique australe, rappelle APA. Le groupe le plus redouté reste l’ISWAP, responsable de multiples attaques contre les civils et les forces de sécurité.
Les membres africains ont plaidé pour un meilleur partage de renseignements, un soutien logistique accru, ainsi qu’une lutte plus efficace contre la radicalisation des jeunes. La Coalition a, en ce sens, annoncé une restructuration stratégique, notamment la création de groupes de travail régionaux, dont un dédié à l’Afrique subsaharienne. Selon toujours la même source, les participants ont également salué la tenue de la première réunion du Groupe de travail sur les déplacements terroristes, organisée par INTERPOL, et l’adhésion de l’Ouzbékistan à la Coalition.
Babacar NGOM