Dialysés à vie, au Sénégal, des centaines d’insuffisants rénaux luttent quotidiennement pour obtenir des soins adéquats et qui répondent à leurs besoins pressants à un coût abordable. Cependant, avec l’absence de couverture de santé, ils peinent à voir le bout du tunnel.
Pour la porte-parole de l’Association Sénégalaise des Hémodialysés Insuffisants Rénaux (ASHIR), Ndèye Bâ SECK, malgré la gratuité des soins, il reste difficile d’avoir satisfaction.
Dans le cadre d’une tournée dans les écoles pour sensibiliser, la porte-voix de l’association ASHIR milite pour une bonne prise en charge. «Pour se déplacer, il y a des malades qui viennent de l’intérieur du pays pour leurs séances de dialyse. C’est pourquoi, pour éviter la propension de cette maladie, on a choisi le milieu scolaire pour faire passer le message aux élèves pour adopter des mesures de prévention afin d’éviter la maladie. Nous en profitons aussi pour faire un plaidoyer à l’endroit des autorités pour soutenir davantage les malades pour une prise en charge intégrale», a-t-elle déclaré dans les colonnes de WalfQuotidien. Et de poursuivre : «Au Sénégal, nous avons plus de 20 000 personnes qui souffrent de l’insuffisance rénale, seulement moins de 2 000 sont prises en charge dans le public. Les autres malades qui sont sur la liste d’attente, sont obligés d’aller se faire dialyser dans le privé. Et c’est cher. Chaque séance dans le privé coûte 65 000 F CFA. Trois séances par semaine, c’est presque 200 000 FCFA. Cette somme n’est pas à la portée de tout le monde.»
Face à cette situation qui désespère les malades, l’Etat du Sénégal est appelé à l’accélération de la prise en charge des malades et à l’accès des dialyses de manière démocratique.
Khadydja NDIAYE