Au Mali, suite à un décret présidentiel voté lors d’un Conseil des ministres extraordinaire le mardi 13 mai, les partis politiques ainsi que les organisations à vocation politique seront dissous sur l’ensemble du territoire.
C’est le ministre délégué auprès du Premier ministre, en charge des réformes politiques et de l’appui au processus électoral, Mamani NASSIRE, qui a fait cette déclaration sur la télévision d’État ORTM.
Il est désormais interdit de tenir des réunions ou d’organiser d’autres activités liées à des partis et organisations politiques qui ont été dissous, sous peine de sanctions. Les individus occupant des postes dans les structures politiques et administratives de l’État par le biais d’une nomination politique peuvent continuer leurs tâches, sans toutefois se revendiquer de leur parti.
Cette initiative, selon le gouvernement de transition, est une conséquence directe de l’abrogation de la charte des partis politiques. « Nous sommes en train de mettre en œuvre des réformes », déclare Mamani NASSIRE, promettant que cette démarche se poursuivra. Il sera notamment nécessaire d’élaborer une nouvelle législation pour la régulation de la vie politique au Mali.
Au cours des dernières semaines, les formations politiques au Mali ont continuellement exprimé leur indignation face à leur dissolution prévue, qu’ils perçoivent comme une transgression de la Constitution et une menace pour le pluralisme et les progrès démocratiques.
Rémi SOUSSO