Le mardi, Pr Mahadane DIENE, directeur de l’Ecole nationale supérieure des mines et de la géologie (ENSMG), a appelé les responsables gouvernementaux à surveiller l’expansion incontrôlée d’écoles proposant des formations dans les secteurs du pétrole et du gaz.
« J’invité les autorités étatiques à contrôler la prolifération actuelle d’écoles de formation aux métiers du gaz et du pétrole », a dit M. DIENE lors d’un entretien accordé à l’APS dans le cadre la Journée mondiale de la Terre, célébrée ce 22 avril.
Il a précisé que « seules deux écoles au Sénégal sont habilitées à former des étudiants dans ces métiers », citant l’Institut National du Pétrole et du Gaz (INPG) et l’Ecole nationale supérieure des mines et de la géologie (ENSMG).
« Donc, toute autre école publique ou privée qui forme dans ce domaine doit s’associer à l’INPG et l’ENSMG. Sinon ils sont en train de tromper ces jeunes. Et malheureusement c’est le cas, actuellement », a-t-il fait valoir.
Dirigeant l’ENSMG depuis 2023, le Pr Mahadane DIENE signale aussi que cette institution d’enseignement supérieur de l’université Cheikh Anta DIOP (UCAD) fait face à de nombreux défis pour accomplir ses objectifs de formation.
« Avec la mise au jour de divers minéraux stratégiques au Sénégal, l’institution a un rôle à assumer dans la formation des dirigeants sénégalais, dans l’industrialisation de ce domaine et dans le soutien aux décideurs », a-t-il précisé.
Selon lui, « l’école doit offrir de nouvelles formations par rapport à ces découvertes qui doivent s’adosser sur des nouveaux laboratoires et équipements ».
« L’école doit également répondre aux attentes des Sénégalais mais aussi des autorités sénégalaises dans l’exploitation des minerais », a-t-il encore souligné. Selon lui, « l’objectif est de faire en sorte que nos ressources minérales puissent impacter directement la population sénégalaise ».
De plus, il a plaidé pour une expansion des installations de l’école, un renouvellement des infrastructures, ainsi qu’un apport supplémentaire de ressources financières. L’Ecole nationale supérieure des mines et de la géologie met sur le marché chaque année une vingtaine d’étudiants.
Rémi SOUSSO