Abdel Kader DIARRA, directeur artistique et enseignant en théâtre à l’École nationale des arts (Ena), préconise la création d’un fonds spécifique au théâtre pour soutenir le développement des compagnies, tout comme cela se fait pour les cultures urbaines, le livre ou encore le cinéma.
Dans un entretien accordé à l’APS à l’occasion de la journée internationale du théâtre, qui sera célébrée le jeudi 27 mars prochain, le metteur en scène a rappelé l’importance de la mise en place de ce fonds.
« Nos compagnies manquent de financement, nous n’avons pas de subvention. Ce qu’il nous faudrait aujourd’hui, c’est d’avoir un fonds dédié au théâtre, comme il y en a pour le cinéma, les cultures urbaines, à l’édition, etc. Il nous faudrait ce fonds pour pouvoir un peu développer cet art », affirme Abdel Kader DIARRA.
Selon lui, les entreprises privées ne disposent pas de fonds suffisants pour couvrir certains aspects de la production, tels que les costumes, l’éclairage, la scénographie, le décor ou même le transport.
« Nous n’avons pas ces subventions alors que tout se fait avec l’argent. La preuve aujourd’hui, si la culture urbaine s’est développée, c’est grâce au fonds qui lui est dédié. Avant, on ne connaissait pas vraiment ce qu’était la culture urbaine, mais les gens, voire la presse, s’y sont intéressés le jour où ils ont eu un fonds », dit-il.
Il estime qu’il est nécessaire d’allouer un fonds au théâtre pour lui permettre de « se structurer, se professionnaliser, de s’organiser ou encore de se produire ».
Rémi SOUSSO