Mamina DAFFE, ancien coordonnateur national du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC), et Ibrahima CISSE, gérant d’une entreprise, devront encore patienter en détention. Incarcérés depuis novembre dernier, leur sort dépend en grande partie des conclusions d’une expertise comptable en cours.
Selon L’Observateur, le juge d’instruction du Parquet financier, en charge de cette affaire, a pris, le 18 mars dernier, une ordonnance prolongeant le délai imparti à l’expertise confiée à Abdoulaye DRAME. « Ce rapport crucial, initialement attendu dans les 60 jours suivant leur placement sous mandat de dépôt, ne sera finalisé qu’au terme d’un nouveau délai de 40 jours supplémentaires ».
Le cabinet Audit et Expertise (ADR), dirigé par Abdoulaye DRAME, avait été mandaté le 6 janvier dernier par le magistrat instructeur. Sa mission consiste à « vérifier si les activités des entreprises Tida et Itaa étaient compatibles avec l’objet du contrat relatif au transit des équipements du Port de Dakar vers leurs sites finaux ». L’expert-comptable doit également « examiner les diligences effectuées par ces entreprises et produire toutes les factures validées ayant donné lieu à un paiement. Il devait comparer la tarification de ces factures avec celle habituellement pratiquée sur le marché ».
Ces conclusions détermineront la suite judiciaire de cette affaire. Pour l’heure, Mamina DAFFE et Ibrahima CISSE restent sous mandat de dépôt, en attente du verdict que livrera cette expertise décisive.
Babacar NGOM