Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage a annoncé, lundi, à Bignona un plan de 4 milliards de FCFA pour valoriser la zone polarisée par le barrage d’Affiniam.
Ce projet, baptisé Projet de Développement des Cultures Vivrières et de Résilience (PDCVR), vise à transformer cette région en un pôle agricole prospère, capable de garantir la sécurité alimentaire et de stimuler le développement économique local.
Un barrage au potentiel inexploité
Le barrage d’Affiniam, construit entre 1984 et 1988 grâce à la coopération sino-sénégalaise, devait être un levier majeur pour l’agriculture locale. Son objectif était de contrer la salinisation des terres, de maîtriser l’irrigation et de sécuriser la production agricole.
Cependant, malgré des investissements étatiques dépassant les 10 milliards de FCFA, les résultats se sont avérés mitigés, suscitant des critiques et même des appels à la destruction de l’ouvrage.
Le PDCVR se veut une réponse aux attentes des populations locales et une opportunité de corriger les erreurs du passé. Il s’articule autour de plusieurs axes stratégiques notamment la valorisation des terres .
Selon le ministre 3 000 hectares seront aménagés pour permettre une production agricole continue, avec un objectif initial de 6 000 tonnes de paddy, soit 3 960 tonnes de riz blanc, suffisantes pour nourrir 36 000 personnes.
Par ailleurs le développement de cultures horticoles à haute valeur ajoutée (carottes, pommes de terre, tomates) sur 1 200 à 1 500 hectares générera des revenus substantiels pour les producteurs.
Le ministre a réaffirmé l’engagement du gouvernement à faire d’Affiniam un modèle de souveraineté alimentaire et de prospérité partagée. Il a appelé les populations locales à s’approprier le projet et à travailler de concert pour en assurer le succès.
Liboire SAGNA