Depuis son arrivée au pouvoir, il y a un an, le président Bassirou Diomaye FAYE a procédé à des réformes pour moderniser le système judiciaire sénégalais et renforcer la confiance des citoyens envers la justice. Dans cette optique, le gouvernement a organisé, du 28 mai au 4 juin 2024, les Assises de la Justice au CICAD de Diamniadio, réunissant près de 400 acteurs du secteur juridique, de la société civile et des partis politiques. Cette concertation a permis d’identifier des priorités telles que la création d’une Cour constitutionnelle et d’une Haute Autorité de la Justice, destinée à garantir l’impartialité du système judiciaire.
Parallèlement, la lutte contre la corruption a été placée au cœur des réformes. En juillet 2024, un audit général des agences et fonds publics a révélé d’importantes irrégularités, entraînant l’ouverture d’enquêtes visant plusieurs anciens hauts responsables.
La mise en place du Pool Judiciaire Financier (PJF), chargé d’instruire les affaires de corruption et de blanchiment d’argent, s’inscrit dans cette dynamique de transparence et de reddition des comptes. L’installation de la Haute Cour de Justice, le 28 décembre 2024, marque une autre avancée majeure. Cette juridiction spéciale, compétente pour juger les plus hauts responsables de l’État en cas de faute grave, illustre la volonté de lutter contre l’impunité au sommet du pouvoir.
Enfin, le président de la République a annoncé pour 2025 de nouvelles réformes législatives visant à moderniser le cadre juridique et à renforcer la souveraineté nationale. Si ces initiatives traduisent une volonté politique affirmée, leur mise en œuvre et leur impact à long terme restent à observer.
Babacar NGOM