La justice burkinabée a ouvert une enquête après la publication sur les réseaux sociaux de messages d’appel à « l’extermination » de personnes peules, une communauté régulièrement prise pour cible au Sahel, nous apprend Le Monde.
Cette communauté est accusée de remplir les rangs des djihadistes.
Dans un communiqué, le procureur de grande instance d’Ouagadougou, Blaise BAZIE, a déclaré avoir remarqué le jeudi soir 20 mars que « des individus, à travers leurs profils ou pages Facebook, s’adonnent à des publications, des commentaires de soutien et des partages massifs sur les réseaux sociaux de messages d’appel à l’extermination de personnes appartenant à un groupe ethnique au motif que ces personnes seraient les terroristes qui endeuillent nos populations ».
Blaise BAZIE a indiqué que des enquêtes sont en cours pour appréhender les responsables dans les prochains jours. Pour le procureur ces messages constituent de graves menaces à la paix et la cohésion sociale.
La semaine dernière, des vidéos de massacres de civils peuls à Solenzo, dans l’ouest du Burkina Faso, attribués à l’armée burkinabée et à ses supplétifs civils, avaient suscité l’indignation, mais aussi des messages haineux. Les autorités ont nié toute exaction.
Après le massacre de Solenzo, l’envoyé spécial de l’Union africaine (UA) pour la prévention du crime de génocide, Adama DIENG, a estimé que « ces actes odieux constituent une violation flagrante des droits humains ».
Rémi SOUSSO