Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) a exprimé son opposition à une proposition de loi qu’il qualifie de « funeste projet d’accaparement du foncier » et de remise en cause de la décentralisation.
Dans une déclaration parvenu à Walfnet, le FDR a dénoncé une tentative de l’État de confisquer les prérogatives des collectivités territoriales en matière foncière.
Volonté de dessaisir les maires, préfets et gouverneurs au profit de l’ANAT
« L’État-Sonko, à travers une proposition de loi totalement farfelue, tente, encore une fois, d’affaiblir les institutions du pays en essayant, cette fois-ci, de confisquer les prérogatives des collectivités territoriales en matière foncière », a déclaré le FDR dans sa déclaration.
Le FDR a critiqué ce projet, le qualifiant de « dessein inavouable » visant à remettre en cause la politique de décentralisation, un pilier des stratégies de développement du pays.
Le front a également dénoncé un « mépris manifeste de la souveraineté du peuple » qui a confié des prérogatives précises aux collectivités territoriales par le biais du vote.
Selon le FDR, la gestion du foncier par les élus locaux est un acquis intangible des politiques de décentralisation menées depuis 1960.
Le Front considère toute atteinte à ce processus comme un « crime contre la démocratie » et le principe de la libre administration des collectivités territoriales, inscrit dans la Constitution.
Dessein inavouable visant à remettre en cause la politique de décentralisation
Le FDR estime que le décret 2020-1773, qui modifie les conditions d’approbation des attributions des terres de culture et de défrichement, suffit amplement à lutter contre les abus éventuels.
Il critique la volonté de dessaisir les maires, préfets et gouverneurs au profit de l’Agence nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT), d’autant plus que celle-ci est dirigée par un cadre de Pastef.
Le FDR appelle tous les maires, conseillers municipaux, organisations paysannes et populations à se mobiliser pour refuser ce projet et exiger le retrait de cette proposition de loi.
Liboire SAGNA