La localité de Tobor, nichée dans la boucle des Kalounayes, est devenue le théâtre d’une crise environnementale et sociale explosive.
Le déversement des ordures ménagères de la commune de Ziguinchor a quelques mètres des habitations a mis le feu aux poudres, entraînant une mobilisation citoyenne sans précédent et une intervention musclée des forces de l’ordre.
En effet depuis plusieurs semaines, les habitants de Tobor vivent un cauchemar éveillé. Des camions chargés d’immondices, escortés par la gendarmerie, déversent quotidiennement des tonnes de déchets sur leur territoire. Une situation intolérable pour ces populations, qui voient leur environnement souillé et leur santé menacée.
Risques sanitaires et environnementaux : l’alerte des défenseurs des droits humains
Face à ce qu’ils considèrent comme une injustice flagrante, les habitants de Tobor ont érigé des barrages sur les voies d’accès, bloquant la circulation des camions.
Femmes et jeunes se sont mobilisés, déterminés à faire entendre leur voix. Mais leur résistance pacifique a été réprimée, entraînant des arrestations et des poursuites judiciaires.
Un désastre écologique
Les camions d’ordures en provenance de Ziguinchor sont désormais escortés par la gendarmerie, selon des vidéos partagés sur les réseaux sociaux.
Une situation qui a suscité l’indignation des organisations de défense des droits humains.
Dans un communiqué, rendu public jeudi, Amnesty International Sénégal, la RADDHO et la LSDH ont tiré la sonnette d’alarme, dénonçant les risques sanitaires et environnementaux majeurs liés à cette décharge à ciel ouvert, située à seulement 100 mètres des habitations et d’une école.
Environnement souillé et leur santé menacée.
Les défenseurs des droits humains exigent la cessation immédiate du déversement des ordures sur le site de Tobor, l’arrêt de la création de décharges à proximité des zones d’habitation, et le développement de projets de recyclage des déchets.
Ils appellent également au respect du droit de réunion pacifique et à la libération des personnes arrêtées lors des manifestations.
Le député Guy Marius SAGNA a adressé une question écrite au ministre de l’environnement concernant cette situation, jusque là aucune réponse n’a été fourni.
Liboire SAGNA