L’Union européenne présente ses propositions pour accélérer les expulsions des migrants en situation irrégulière, incluant un cadre légal pour la création de centres en dehors de ses frontières. Sous pression, la Commission européenne propose des « hubs de retours », une mesure très critiquée par les ONG. Actuellement, moins de 20 % des expulsions sont appliquées et les États membres réclament une loi pour y remédier.
Selon Agence France Presse (AFP), la Commission prévoit ainsi la possibilité pour les États d’ouvrir des centres hors UE pour les déboutés de l’asile dans le respect du droit international, des sanctions plus strictes avec détentions prolongées, confiscation de documents et interdictions d’entrée ainsi qu’une reconnaissance mutuelle des décisions d’expulsion entre États membres.
Magnus BRUNNER, commissaire à l’origine du texte, estime que ces mesures « redonneront aux gens le sentiment que nous avons un contrôle sur ce qui se passe en Europe », mais de nombreuses interrogations persistent sur la mise en place et le financement des « hubs de retours ».
La proposition doit être approuvée par le Parlement et les États membrent, mais divise profondément. L’Espagne s’y oppose en raison des droits humains tandis que les pays scandinaves et les Pays-Bas la soutiennent activement. « Nous avons essayé d’autres systèmes durant des années, ils ne fonctionnent pas », défend Johan FORSSELL, ministre suédois des Migrations.
Les ONG dénoncent un risque d’augmentation des détentions et de séparations familiales. Ces débats interviennent alors que le nombre de passages clandestins aux frontières de l’UE a atteint son plus bas niveau depuis 2021 selon FRONTEX.
Babacar NGOM