Thierno LO, ancien ministre de l’Environnement et ancien ministre du Tourisme sous le régime d’Abdoulaye Wade, était l’invité de Challenge New Media (CNM). Lors de son intervention, il a apporté des précisions sur le rôle des Eaux et Forêts en matière d’armement et a fermement contesté les allégations concernant une supposée acquisition d’armes pour un montant de 45 milliards de francs CFA. Selon lui, le corps des Eaux et Forêts n’a aucune autorité pour commander des armes. Il s’agit d’un corps paramilitaire dont l’armement est strictement réglementé. Les armes utilisées par ce corps sont mises à disposition par des officiers et sous-officiers détachés de l’armée et affectés à la direction des Eaux et Forêts. Ces armes sont fournies par l’armée au Ministère de l’Environnement, chaque pièce étant numérotée et chaque balle soigneusement comptabilisée. Les officiers et sous-officiers en charge veillent à leur contrôle rigoureux et rédigent des rapports adressés à l’armée. L’ancien ministre a rappelé que les besoins en armement du corps des Eaux et Forêts étaient estimés à trois milliards de francs CFA, un montant bien inférieur aux 45 milliards avancés dans cette affaire. « Je sais de quoi je parle. J’étais là-bas et mes anciens collaborateurs servent toujours au Ministère de l’Environnement », a-t-il affirmé.
Thierno LO a insisté sur le fait que le Ministère de l’Environnement n’a pas vocation à commander des armes. « L’armement au Sénégal est exclusivement géré par l’armée. L’armée n’a rien à voir avec cette histoire de 45 milliards destinés à l’armement des agents des Eaux et Forêts », a-t-il déclaré avec fermeté. Au cours de son magistère, l’ancien ministre affirme n’avoir jamais procédé à l’achat d’armes. Ses acquisitions se limitaient à l’achat de camions destinés à la lutte contre les feux de brousse, lesquels sont toujours en service. Il a toutefois déploré certaines irrégularités, notamment l’achat de véhicules qui, loin d’être neufs, étaient en réalité d’anciens modèles simplement repeints. Ces véhicules, désormais hors d’usage, sont aujourd’hui entreposés dans les différentes directions du Ministère de l’Environnement.
Babacar NGOM