Un scandale de falsification de notes en échange d’argent ou de faveurs sexuelles secoue le département de Lettres Modernes de la Faculté des lettres et sciences humaines (FLSH) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Cette affaire concerne une dizaine d’étudiantes dont les inscriptions ont été gelées, selon les déclarations du Doyen de la faculté, le Pr Alioune Badara KANDJI, mardi.
Le Pr KANDJI a précisé que cette fraude, révélée en novembre 2024, impliquait un secrétaire qui aurait modifié les notes moyennant des avantages financiers ou des faveurs sexuelles. Informé de la situation par le chef du département concerné, il a immédiatement pris des mesures conservatoires, notamment l’ouverture d’une enquête interne et la saisine du Conseil de discipline de l’UCAD, qui doit se réunir prochainement. Une plainte a également été déposée auprès de la Division spéciale de cybersécurité (DSC) de la police nationale. Le
secrétaire mis en cause a vu son contrat résilié.
L’enquête a également révélé l’implication d’un étudiant en Master 2, qui servait d’intermédiaire en recherchant des « clientes ». Ce dernier se trouvait en Allemagne lors de la découverte du scandale. L’UCAD a alors sollicité son université d’accueil pour mettre fin au partenariat et faciliter son retour. « Lui aussi, son inscription est gelée », a fait savoir le doyen de la FLSH.
Malgré cette affaire, le Pr KANDJI assure que le système de sécurisation des notes au sein de la faculté est rigoureux et a permis de détecter ces irrégularités. « Les notes ont toujours été bien sécurisées au sein de notre faculté. D’ailleurs, c’est ce qui nous a permis de découvrir ce scandale. Nous faisons régulièrement des vérifications », a-t-il déclaré. Selon un journal local du 4 mars 2025, repris par le site du quotidien national Le Soleil, la DSC poursuit son enquête, et l’étudiant en Master 2, complice présumé du secrétaire, a été
arrêté.
Babacar NGOM
